France

Paris entame le démantèlement d’un camp de migrants illégaux près de la porte de la Chapelle

Les autorités de la capitale français ont pris en compte la réclamation des habitants qui exigent la fermeture du camp de migrants illégaux qui s’est formé au Nord de Paris, en raison des risques réels d’épidémies.

Des centaines de réfugiés africains, dont des femmes et des enfants, vivent sous des tentes au Nord de Paris depuis plusieurs mois. Après un long silence des autorités, le préfet de police parisien Bernard Boucault a déclaré qu’on avait commencé les opérations préalables au démantèlement du camp et demandé aux migrants de quitter la capitale.

Le 28 mai, les pouvoirs publics et des associations ont mené une action de recensement des migrants candidats à l'asile en procédant à des entretiens dans le gymnase de la Goutte d'Or.

«La décision d'évacuation va s’accompagner de propositions d'hébergements individualisées en fonction de la nature des publics. Les femmes avec enfants relèvent de l'aide sociale à l'enfance de la Ville [...]. Les demandeurs d'asile ont vocation à être pris en charge par le dispositif national d'accueil en fonction de leur lieu de dépôt de demande», a précisé Bernard Boucault.

«Les autres personnes en transit vers d'autres destinations et qui ne veulent pas demander l'asile se verront proposer une mise à l'abri temporaire», a-t-il poursuivi.

Selon les données de l’association humanitaire «France Terre d’Asile», de 200 à 400 migrants vivent maintenant dans un camp sous un pont, porte de la Chapelle. Malgré l’installation de toilettes publiques et le ramassage fréquent des déchets, la situation reste risquée sur le plan sanitaire.

La plupart des migrants ne veulent pas quitter Paris pour une seule raison : leur camp se trouve à deux pas de la Gare du Nord, d’où partent les trains à destination de Calais d’où ils espèrent pouvoir gagner l’Angelterre.