Une manifestation organisée le 22 octobre, par le collectif «Désarmons la police» pour «démilitariser les conflits» a été interdite par le préfet de la Loire. Pour ce dernier, cette manifestation constitue un danger au regard du «contexte d'état d'urgence, de la répétition d'actions violentes, dont certaines particulièrement graves, récemment perpétrées à l'encontre de fonctionnaires de police et des précédents troubles importants à l'ordre public».
Selon des estimations officielles, entre 300 et 1 200 militants d'extrême gauche étaient susceptibles de participer à la manifestation de désarmement dans le sud de Saint-Etienne. Le collectif «Désarmons la police» avait prévu une «parade carnavalesque» de plusieurs kilomètres. Cette décision préfectorale intervient au moment même où se multiplient dans le pays les rassemblements de protestation, non autorisés, de la part de forces de l'ordre.
Plus tôt dans le mois, des militants de ce collectif s'étaient réunis à Pont-de-Buis dans le Finistère, à proximité d'une usine de fabrication de grenades lacrymogènes du groupe Nobel Sports. Cette action, qui avait mobilisé les forces de l'ordre en nombre appuyées par un hélicoptère, avait donné lieu à quelques échauffourées avec les manifestants.
Devant les risques de débordements, certains commerçants de Saint-Etienne ont averti qu'ils pourraient maintenir fermées leurs boutiques. Le vaste chapiteau de la place de l'Hôtel-de-ville où étaient installés la plupart des auteurs de la fête du Livre a été démonté par mesure de sécurité.