France

France: les petites phrases assassines du congrès fondateur du parti des républicains

Le Congrès fondateur des Républicains a donné lieu à son lot de petites phrases et d’appels remarquables des personnalités de la droite française. RT a sélectionné les passages les plus savoureux.

Nicolas Sarkozy : «la gauche a trahi la République»


«S’ils ne l’avaient pas trahie la République, s’ils ne l’avaient pas abandonnée, s’ils ne l’avaient pas abaissée, nous n’aurions pas besoin aujourd’hui de la relever, la République française», a déclaré l’ancien président français à propos de la gauche. «Pourquoi la gauche fait preuve de tant de complaisance vis-à-vis du communautarisme qui est la gangrène de la République française ?», se demande encore Nicolas Sarkozy. «Qu’avez-vous fait de la République, vous qui vous permettez de donner des leçons ? La République n’est pas la propriété de la gauche, elle ne vous appartient pas», a déploré l’ancien président français.

«La gauche ne respecte pas l’opposition, parce qu’elle ne respecte même pas sa propre majorité. La gauche a menti aux Français, elle a trahi ses électeurs», a accusé Nicolas Sarkozy.


Nicolas Sarkozy a également évoqué les relations avec la Russie et le rôle du peuple russe dans la victoire sur les nazis. «Quel Français aimant passionnément son pays n'a pas éprouvé un sentiment mêlé de honte et de tristesse à voir les plus hautes autorités françaises préférer aller serrer la main de Fidel Castro au lieu d'aller rendre hommage au peuple russe pour les terribles épreuves qu'il a endurées lors de la seconde guerre mondiale et dont le courage a joué un si grand rôle dans la défaite du nazisme ?», s’est indigné Nicolas Sarkozy. «Si on aime la France, on ne doit pas confondre notre amitié avec le peuple russe et les divergences légitimes que l'on peut avoir avec son gouvernement. La place du chef de l'Etat français était au côté des autorités russes pour célébrer le souvenir de ceux qui sont morts pour liberté», a déclaré le président des Républicains.

Nadine Morano : «Les socialistes sont des démolisseurs»

Comme tous le Républicains, Nadine Morano a rendu François Hollande responsable des problèmes sociaux. «Vous avez vu tout à l’heure Angela Merkel s’exprimer. Je voudrais juste vous donner quelques chiffres. Le taux de chômage des jeunes en Allemagne, il est à peine de 8%. Le taux de chômage des jeunes en France est pratiquement de 25%. N’allons pas dire que c’est la faute de l’Europe. Regardons ce qu’avait dit le président François Hollande lors du congrès du Bourget. Il avait dit : «les jeunes seront ma priorité», a déclaré la femme politique. Elle a aussi qualifié les socialistes de «démolisseurs». «Bienvenue chez les républicains ! Bienvenue chez les bâtisseurs ! Parce que les socialistes sont les démolisseurs, ils ont cassé l’apprentissage […] ils n’aiment pas le mérite, ils n’aiment pas la valeur travail, ils n’aiment pas la diversité de l’intelligence, ils n’aiment pas voir des jeunes dans le métier», a souligné l’ancienne ministre de Nicolas Sarkozy.

Hervé Mariton : «Si la Grèce ne veut pas respecter les règles, et bien qu’elle sorte de l’euro»

Comme ses camarades Hervé Mariton a consacré la plupart de son discours à critiquer les socialistes : «Je suis triste que la France décroche avec les socialistes», a-t-il notamment déclaré. Mais son discours est davantage resté dans les mémoires à cause des propos qu’il a tenus sur l’Union européenne. En égrainant les problèmes français, l’homme politique a soudainement évoqué la sortie de la Grèce de la zone euro : «Il faut respecter les règles, respecter les règles en France, respecter les règles en Europe. Et si la Grèce ne veut pas respecter les règles, et bien qu’elle sorte de l’euro !»

François Fillon : «Le sang et les larmes, c’est aujourd’hui pour six millions des Français sans emploi»

L’ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy a prononcé un discours fougueux. Selon lui, la France jouit de plusieurs avantages qu’elle doit utiliser. «La France peut devenir en moins de dix ans la première puissance européenne. Ce n’est pas un rêve, c’est le défi que nous avons relevé. Nous avons tellement d’atouts pour cela : la démographie, la technologie, la science, la culture, la productivité, l’influence diplomatique et militaire. Non, le génie français n’est pas mort !»

François Fillon ne s’est pas contenté d’évoquer seulement les problèmes internes de la France : «Trop de promesses déçues, trop de souffrances sociales. La politique est en état d’urgence, le chômage s’étend, les milliards de dette nous étouffent», a déploré François Fillon avant d’aborder le problème des migrants auquel l’Europe doit trouver une réponse. «Et au-delà de nos frontières pas de répit. C’est l’Europe tiraillée entre la faillite grecque et le divorce britannique. C’est la fronde des Syriza, des Podemos, des nationalistes écossais est des autres partis radicaux qui bousculent les vieux échiquiers. Tandis qu’en Méditerranée, ce sont des flots de réfugiés fuyant le chaos et la menace djihadiste. Le monde est en surchauffe et notre démocratie est en dépression. Voilà les circonstances qui entourent notre congrès», a souligné François Fillon.

L’homme politique est ensuite revenu sur le fait que ceux qui souffraient le plus en France étaient les citoyens lambda. «On m’accuse parfois d’avoir le langage du sang et des larmes. Mais mes amis le sang et les larmes, c’est aujourd’hui pour six millions des Français sans emplois. C’est aujourd’hui le sang et les larmes pour deux millions de jeunes qui ne sont ni à l’école, ni en formation, ni dans l’emploi. Le sang et les larmes, c’est aujourd’hui pour les travailleurs pauvres. Le sang et les larmes, c’est aujourd’hui pour les artisans et les agriculteurs qui ne peuvent plus se verser un euro de salaire à la fin du mois. Le sang et les larmes, c’est aujourd’hui pour ces retraités qui ne font qu’un repas par jour».

Jean-Pierre Raffarin : La France socialiste, ça suffit !

L’ancien Premier ministre de Jacques Chirac est resté dans le ton de ses collègues et a lui aussi tiré à boulet rouge sur les socialistes au pouvoir depuis 2012. «La France socialiste, ça suffit ! La France divisée, ça suffit ! La France affaiblie, la France moquée, tout ça, ça suffit !», s’est emporté Jean-Pierre Raffarin.