France

Tentative d'incendie contre le futur centre d'accueil du XVIe arrondissement de Paris

Le centre d'hébergement qui doit accueillir 200 migrants et SDF début novembre, a été retrouvé incendié dans la nuit du 16 au 17 octobre. Une bouteille en verre et du liquide inflammable ont été retrouvés sur place. Une plainte a été déposée.

Situé dans l'allée des Fortifications, en lisière du bois de Boulogne, le centre d'accueil a été visé par une tentative volontaire d’incendie dans la nuit du 16 au 17 octobre. La maire Anne Hildago a condamné cette attaque. Porté par la mairie de Paris, le projet prévoit six bâtiments modulaires et pourra accueillir plus de 200 migrants, SDF ou femmes et enfants isolés. 

Ce centre avait suscité de vifs débats quant à sa légitimité dans ce quartier huppé de Paris, de la part des riverains et du maire Les Républicains (LR) de l'arrondissement, Claude Goasguen, farouche opposant au projet.

Selon le quotidien 20 Minutes, l’association Aurore, qui gèrera ce centre, les dégâts causés à la structure sont très minimes. «On parle d’un volet et de quelques lattes en bois noircis par les flammes», précise l'association. Le centre doit ouvrir fin octobre.

Le centre d'accueil qui enflamme le 16e arrondissement

Décidé par Anne Hidalgo, la maire de Paris en décembre, ce projet a été mis en place «sans consulter les élus et les habitants du XVIe qui ont été mis devant le fait accompli», d'après les riverains. En avril dernier, les opposants ont été déboutés de leur demande de suspension du projet.

En mars, plus de 40 000 riverains avaient signé une pétition contre le centre et une réunion d'information organisée à Paris Dauphine le 14 mars par Anne Hidalgo avait tourné au fiasco. Les riverains, débordant de colère, scandaient : «Hidalgo démission !» et «Assez d’assistanat !»

En réponse à cette attaque, Ian Brossat, adjoint au maire de Paris en charge du logement et de l'hébergement d'urgence, a dénoncé sur Twitter un «acte indigne». 

Eric Pliez, le président de l'association Aurore, a assuré à l'AFP que le gardiennage allait être renforcé. «On se rapproche de la date de livraison, ce n'est sans doute pas pour rien que ça arrive maintenant», a-t-il commenté, déplorant «un mauvais signal». Le centre devrait ouvrir le 5 novembre prochain. Une enquête a été ouverte.

Eric Pliez, président de l'association Aurore est en discussion avec la mairie de Paris et la préfecture de police, le 17 novembre, pour renforcer la sécurité sur le site. «Il y avait jusqu'à présent un gardien et une caméra. Il pourrait y avoir un deuxième gardien dans les prochains jours», explique-t-il.

Claude Goasguen, opposé à ce projet de centre d'hébergement a également demandé un renforcement de la sécurité.