Quelque 5000 personnes selon les organisateurs, 1200 à 1500 selon une source policière, ont défilé à Paris sous un grand soleil d'automne, entre la place Stalingrad et celle de la République.
Les manifestants étaient également mobilisés contre le Tafta (ou TTIP), projet d'accord de libre-échange avec les États-Unis, dont la portée serait beaucoup plus importante mais dont la conclusion n'est plus envisagée pour cette année.
Au programme des revendications de la manifestation, organisée par le collectif Stop TAFTA, on trouve tout d’abord l’opposition au traité de libre-échange transatlantique, en cours de négociation depuis 2013 entre Bruxelles et Washington, qui couvrirait quelque 45,5% du PIB mondial, selon les données de la Banque mondiale.
"Ces accords, c'est au nom de la croissance remettre en cause les normes sociales et environnementales au profit des multinationales", a déclaré Murielle Guilbert, secrétaire nationale de l'union syndicale Solidaires, lors d'un point de presse avant le début de la manifestation.
Les organisateurs se sentaient encouragés par le veto mis vendredi à la signature du Ceta par le Parlement de Wallonie, dont l'aval est indispensable à la ratification de ce traité négocié pendant sept ans par l'UE.
"Nous sommes ici pour appuyer la position de la Wallonie qui peut faire capoter le Ceta", a expliqué Jean-François Pellissier, d'Ensemble!
Le traité CETA, qui doit être soumis à ratification le 27 octobre à Bruxelles, devra être ratifié par l’ensemble des Parlements nationaux des membres de l’Union européenne. Cela est pour l’heure peu probable, puisque le parlement wallon y mettra son véto, obligeant le parlement fédéral belge à faire de même.