«La mine aujourd’hui c’est 500 emplois, on a 20 000 chômeurs, ... quand on regarde le développement du potentiel économique de la Guyane, on doit chercher quels sont les potentiels qui ne sont pas aujourd’hui développés», a déclaré en conférence de presse Barbara Pompili, qui était en déplacement en Guyane française du 7 au 13 octobre.
La ministre a défendu l'activité minière dans la mesure où les orpailleurs «doivent respecter la réglementation française, améliorée par la loi biodiversité». La secrétaire d'Etat a affirmé néanmoins qu'elle n'était pas «ministre des mines».
Les propos de Barbara Pompili ont été condamnés par huit associations anti-mines et groupes politiques, tels que le Collectif des premières nations, Cap 21 et Guyane Ecologie. Par lettre ouverte, ils demandent un recadrage par la ministre de tutelle, Ségolène Royal.
«L'activité minière industrielle durable et propre, ça n’existe pas», rappellent les signataires du courrier envoyé à la ministre de l'Environnement. «Madame la Ministre, pensez-vous que notre biodiversité mérite d’être bradée pour 2% de taxe minière ?»
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Les vingt-trois membres du conseil scientifique du Parc amazonien de Guyane (PAG) ont aussi interpellé dans un communiqué Barbara Pompili, à la suite de la hausse inégalée depuis huit ans du nombre de chantiers aurifères illégaux sur le territoire du parc national.
128 chantiers illégaux ont été recensés par les agents du PAG en juillet 2016 lors d'un survol aérien mené dans ce territoire qui héberge 10 000 personnes et est le plus grand parc national de France et de l’Union européenne.