France

Evacuation de Notre-Dame-Des-Landes : Valls et Royal s'affrontent toujours

Craignant de nouvelles violences, Ségolène Royal met en garde le Premier ministre concernant l'évacuation forcée de l'aéroport nantais. De son côté, Valls persiste et confirme qu'elle aura lieu à «l'automne».

«Je suis tout a fait opposée à l'usage de la force car cela mettrait en danger non seulement les gendarmes mobiles mais aussi les militants», a-t-elle fait savoir, confirmant ainsi sa position. «Il y a déjà eu un mort à Sivens (...) au cours de l'évacuation déjà. Moi je ne veux pas connaître cela une deuxième fois dans notre pays», a martelé Ségolène Royal.

La Ministre de l'Ecologie du gouvernement s'est toujours opposée au lancement du chantier, une position confortée par un rapport qui présente le projet «démesuré» et nuisible à l'environnement. Elle met aujourd'hui en garde contre le risque d'une nouvelle bavure policière qui pourrait être fatale à l'image de la gauche au pouvoir, en cette fin de quinquennat. 

De son côté, le Premier ministre a mis un point d'honneur à ce que soit appliquée la décision de justice prononçant l'évacuation de la ZAD (zone à défendre) occupée par des militants opposés à la construction d'un nouvel aéroport près de Nantes. Manuel Valls a confié au quotidien Ouest-France que l'évacuation des occupants du site «se fera» dès «cet automne», malgré «des craintes de violences». Une décision confortée par un référendum local en juin dernier qui a recueilli 55% de voix favorables, pour tenter de déminer une crise qui dure depuis plus cinquante ans. 

Des milliers d'opposants au projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique) s'étaient rassemblés ce 8 octobre sur la ZAD pour démontrer que leur volonté restait intacte en dépit de l'autorisation des travaux et de rumeurs grandissantes sur leur évacuation par les forces de l'ordre.