«Nous sommes convaincus qu'il est préférable que vous renonciez à votre venue. Nous vous le demandons. Dans l’intérêt de tous», peut-on lire dans le texte à paraître le 14 octobre dans le quotidien Le Monde, consulté en exclusivité par l’AFP.
Celui-ci survient quelques jours après qu’une motion de défiance a été votée par la Société des journalistes (SDJ) contre la direction de la chaîne d'information iTélé, qui a décidé d’accorder à l’animateur français une émission quotidienne de 18h à 19h qui doit débuter le 19 octobre.
Il apparaîtrait comme quelqu'un de cynique et méprisant, au-dessus de tout, sous prétexte que son métier et sa notoriété lui donnent du pouvoir
Alors que la chaîne d’actualité accusait la SDJ de remettre «en cause le principe de la présomption d'innocence», cette dernière rétorque : «A tort ou à raison, l'image de Jean-Marc Morandini est aujourd'hui entachée. [...] Il ne peut pas être dans la vitrine d'une chaîne d'information aujourd'hui.»
Assurant que le transfert de Jean-Marc Morandini «serait désastreux» pour leur profession, la tribune des journalistes affirme la chose suivante : «Ne pas avoir une conduite exemplaire entraînerait un flot de critiques sur le thème du "tous pourris" […] Il apparaîtrait comme quelqu'un de cynique et méprisant, au-dessus de tout, sous prétexte que son métier et sa notoriété lui donnent du pouvoir.»
Mis en examen le 23 septembre à la suite de plaintes déposées par deux mineurs, l’animateur a d’ores et déjà été mis en retrait des plateaux de la chaîne télévisée NRJ 12 et des matinales de la radio Europe 1, qu’il animait depuis plusieurs années.