France

Le garde des Sceaux admet «une erreur» concernant le présumé djihadiste au RSA

Interrogé sur le cas de Farouk Ben Abbes, un islamiste présumé assigné à résidence à Toulouse, qui a fait scandale après qu'il a été révélé qu'il percevait le RSA, Jean-Jacques Urvoas a reconnu «une erreur».

Le commentaire de Jean-Jacques Urvoas, interrogé le 9 octobre lors de l'émission radiophonique «Grand rendez-vous Europe1/iTélé/Les Echos», reconnaissant une «erreur» du ministère de la Justice et s'engageant à suivre lui-même le dossier, révèle les failles du système social.

Depuis le 7 octobre dernier, date à laquelle il fut révélé que l'islamiste présumé belgo-tunisien, Farouk Ben Abbes, assigné à résidence à Toulouse depuis les attaques terroristes de Paris, a demandé et obtenu du Conseil départemental de Haute-Garonne qu'on lui verse le RSA, les critiques pleuvent sur l'institution et elles pourraient bien y semer une véritable pagaille.

Le djihadiste présumé serait bénéficiaire de ce revenu en vertu du fait qu'il est en séjour régulier et ressortissant de l’Union européenne. 

Devant l'émoi suscité par cette révélation, le garde des Sceaux a affirmé qu'il prenait les choses en main. Farouk Ben Abbes «est mis en examen pour association de malfaiteurs à but terroriste», a rappelé le garde des Sceaux. «Cette procédure va aller jusqu’au bout. De deux choses l’une : il est condamné, il sera mis en prison et ne touchera pas le RSA ; il n’est pas condamné, il sera expulsé et ne touchera plus le RSA», a expliqué le ministre.