France

La secrétaire du Parti socialiste de Fréjus menacée de mort et de viol

Insaf Rezagui, aspirante candidate à la 5e circonscription législative du Var, a reçu des messages d'intimidation la menaçant de mort et de viol, déclenchant l'ouverture d'une enquête préliminaire, a indiqué le parquet de Draguignan le 7 octobre.

Ambiance tendue sur la scène du théâtre politique varois. Insaf Rezagui, étudiante en droit international de 21 ans et secrétaire du Parti socialiste de Fréjus, a porté plainte après des menaces de mort et de viol proférées à son encontre sur les réseaux sociaux.

«Madame Insaf Rezagui a été destinataire de messages haineux, violents et menaçants de la part d'un individu et on a ouvert une enquête préliminaire pour le localiser et l'entendre», a indiqué le 7 octobre le procureur de Draguignan, Ivan Auriel.

Un salon du tourisme au Canada en cause ?

Celle qui se verrait bien représenter son parti aux législatives de 2017 dans la circonscription tenue par le maire Les Républicains (LR) de Saint-Raphaël, Georges Ginesta, a communiqué quelques exemples des messages d'intimidation qui lui ont été adressés en privé sur sa page Facebook. Elle y est pêle-mêle traitée de «petite adolescente», «débile mentale» et de «bientôt morte». Sa soeur a également été visée.

«C'est très violent, vulgaire et raciste», a-t-elle déclarée. «On atteint des sommets d'intolérance et de haine alimentés par l'extrême droite», a-t-elle ajouté, s'inquiétant d'un «climat de tension et de haine qui règne dans le Var depuis quelques temps».

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Les motivations de ces menaces restent pour le moment indéterminées. Selon la jeune étudiante, elles font suite à un récent communiqué de sa part critiquant le coût du projet de participation de la mairie de Roquebrune-sur-Argens à un salon du tourisme au Canada.

Joint par LCI, Insaf Rezagui évoque un individu issu de la «fachosphère» toulonnaise.

La jeune femme politique a pu compter sur le soutien des cadres de son parti comme Bruno Le Roux, président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale. Il s'est fendu d'un tweet de soutien déclarant notamment : «Elle est ce que les fachos détestent, nous on aime ce qu'elle est !»

Le Premier ministre Manuel Valls en personne a tenu à montrer qu'il était derrière sa jeune camarade.

 

Preuve que du côté de la rue de Solferino, on prend l'affaire très au sérieux.