François Hollande ne se rendra pas à Varsovie comme prévu et a demandé à son ministre des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault de participer aux négociations avec le gouvernement polonais à sa place, a indiqué la présidence française. La raison de cette absence ? La rupture par le gouvernement polonais des négociations d'un contrat de vente portant sur 50 appareils, pour un montant évalué à 3,14 milliards d'euros.
Une visite du ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, programmée 13 octobre à Varsovie, a du coup été annulée, a-t-on indiqué de sources proches du dossier.
Le gouvernement polonais avait annoncé mardi 4 octobre qu'il rompait les négociations sur ce contrat, à neuf jours de consultations intergouvernementales bilatérales, auxquelles le président de la République et plusieurs ministres français devaient participer.
«Les divergences dans les positions de négociations des deux parties ont rendu impossible un compromis, ainsi la poursuite des négociations devient sans objet», avait indiqué le ministère polonais du Développement dans un communiqué.
La rupture est notamment due à un désaccord sur des investissements compensatoires conditionnant la réalisation du contrat d'achat.
Le gouvernement conservateur en place à Varsovie depuis novembre dernier, avait dès son arrivée contesté le choix de l'exécutif libéral précédent d'acheter 50 appareils Caracal. Pour justifier leur opposition à cet achat, les autorités polonaises invoquent la défense des emplois polonais car deux concurrents d'Airbus Helicopters, l'américain Lockheed-Martin et l'italo-britannique Augusta-Westland, ont des usines situées Pologne, respectivement à Mielec et Swidnik.