Trois jeunes nationalistes corses ont été condamnés ce jeudi 6 octobre à des peines de prison allant jusqu'à huit ans, pour l'attaque de la sous-préfecture corse de Corte, le 1er avril 2012. La grille du bâtiment public avait été défoncée à l'aide d'une voiture incendiée. Une bombe, qui n'avait pas explosé avait également été retrouvée.
L'un des trois accusés, Joseph-Marie Verdi, a été condamné alors qu'il est toujours en fuite, tandis qu'un autre, Stéphane Tomasini comparaissait libre. Mais la peine la plus lourde a été prononcée à l'encontre de Nicolas Battini. Ce dernier avait annoncé dès le début du procès : «J'accepte de comparaître devant vous en tant que prisonnier politique», avant d'ajouter : «Je paierai le prix de mon engagement sans aucun regret.» A l'annonce du verdict, le nationaliste de 23 ans s'est écrié : «Vive la patrie [corse] et vive le peuple !»
Affrontements à Bastia en marge du procès
Après le réquisitoire de l'avocat général, des incidents ont éclaté à Bastia. Quatre policiers ont été blessés lors d'affrontements avec plusieurs dizaines de nationalistes corses et des individus ont lancé des cocktails Molotov et incendié des conteneurs à ordures.
Des violences que le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a condamnées «avec la plus grande fermeté».