«Si j’étais au Front national je pourrais redresser la situation, qui a dérivé depuis mon absence», a déclaré le fondateur du parti, interrogé sur RTL concernant la procédure judiciaire qu'il intente au parti pour faire annuler son exclusion.
Relancé sur la nature de cet égarement du parti qu'il a fondé, Jean-Marie Le Pen a répliqué : «Il a dérivé plutôt à gauche, car l’avocat qui était opposé au mien était plutôt l’avocat de la LICRA et du MRAP. C’était un avocat de gauche se référant au tribunal de Nuremberg, etc.»
«Si [Marine Le Pen] renonce à la persécution dont j’ai été objet, elle rétablira l’unité du Front national. Et si le Front national est uni, il entraînera derrière lui le courant national et ainsi pourrait gagner l’élection présidentielle», a-t-il affirmé.
Le Front national, par la voix de son avocat, maître Georges Sauveur, a rappelé lors du procès la «gravité» des provocations de Jean-Marie Le Pen : «Oui, ces propos constituent des motifs graves qui justifient une exclusion. Il a été condamné !»
Le «Menhir» avait été suspendu du FN en mai 2015, puis exclu en août de la même année, en raison notamment de ses propos réitérés sur les chambres à gaz, «détail» de l'histoire de la Seconde Guerre mondiale, qui lui ont valu en avril une condamnation à 30 000 euros d'amende, ou de sa défense du maréchal Pétain. Des provocations jugées pénalisantes pour la stratégie de «dédiabolisation» menée par sa fille, à la tête du parti.
L'avocat a également cité de nombreuses déclarations de Jean-Marie Le Pen critiques envers la direction du FN et sa ligne politique.
«Aujourd'hui, c'est Jean-Marie Le Pen qui est devenu un détail de l'histoire du Front national», a-t-il conclu.
Lire aussi : Justice : Jean-Marie Le Pen entend être réintégré au sein du Front national