France

Yvelines : plusieurs centaines d'opposants à l’accueil de migrants descendent dans la rue (IMAGES)

Quelques jours après une réunion municipale houleuse, plusieurs centaines d'opposants au projet de construction d’un centre pour migrants sur le territoire de Louveciennes (Yvelines) ont décidé de manifester pour se faire entendre.

A l’appel des élus locaux, les habitants de Louveciennes et d’autres communes limitrophes, ainsi que des militants, ont manifesté ce dimanche dans un défilé allant de la mairie jusqu'au terrain convoité par l'Etat.

Avant que le cortège ne s'ébranle, le maire de Louveciennes ainsi que des responsables politiques locaux se sont exprimés devant la mairie sur les raisons de leur rejet du projet de construction du centre de migrants. Quelques manifestants ont hué les élus et les ont interpellés par le terme de «collabo», au moment où ils ont déclaré ne pas être opposés à l'accueil de migrants de manière générale, mais seulement lorsque les conditions d'hébergement sont mauvaises ou dangereuses.

Le cortège de plusieurs centaines de personnes s’est finalement élancé aux alentours de 15 h.

La perspective d'un «Calais dans les Yvelines» a mobilisé de nombreux habitants de Louveciennes, commune cossue située non loin du château de Versailles, contre l’édification d’un campement sur une friche de 22 hectares en bordure de l’autoroute.

Des opposants à l'accueil de migrants extérieurs à la ville, ainsi que des responsables politiques, dont le conseiller régional d'Ile-de-France du Front national (FN) Wallerand de Saint-Just, ont également rejoint les rangs des manifestants.

La marche, de la mairie de Louveciennes jusqu'au site où doit être construit le centre de migrants, s'est déroulée dans le calme, sans aucun incident.

La mobilisation s'est conclue par une nouvelle prise de parole d'élus locaux. Outre de bruyants applaudissements de la foule, les mots «collabos !» ou «on est chez nous !» ont de nouveau été scandés par des poignées de manifestants, qui ont copieusement hué les interventions des responsables politiques, qu'ils accusent de ne pas être suffisamment fermes sur la question migratoire.

Jeudi dernier, le 29 septembre, les habitants s'étaient rendus en nombre à une réunion organisée par la mairie, pour faire part de leurs inquiétudes à l'équipe municipale, qui elle aussi s'oppose au projet. Les riverains avaient dénoncé le «flou» sur les origines et le statut des migrants mais aussi sur «les modalités d'accompagnement proposées par l'Etat».

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