L’hôtel parisien Park Hyatt Paris-Vendôme a été jugé co-responsable de l’agression sexuelle subie dans ses locaux par l'un de ses femmes de chambre de nationalité guinéenne. La direction de l'établissement a été condamnée à lui verser la somme de 57 000 euros de dommages et intérêts six ans après les fait. Mais l'administration du palace n’est pas d’accord.
Le groupe Hyatt a annoncé son intention de faire appel de cette décision pour «rétablir la vérité», estimant que le tribunal s'était «fait instrumentaliser».
«Ce jugement est à l'opposé des valeurs et de la pratique que défend Hyatt depuis toujours en matière de relations humaines au sein de ses hôtels», a réagi Michel Jauslin, vice-président régional des opérations pour la France, directeur général du Paris-Vendôme au moment des faits.
L’enquête a commencé il y a six ans. Le 27 juillet 2010, une jeune femme de chambre âgée de 27 ans, avait été victime d'attouchements sexuels de la part d'un client, membre de l'entourage du prince Al-Thani du Qatar. L'employée avait immédiatement averti sa hiérarchie, mais personne n'avait prévenu la police. Le lendemain, elle avait déposé une plainte au commissariat mais l'agresseur était rentré au Qatar.
En raison du stress dont elle avait souffert, la femme de chambre avait pris plusieurs jours de repos. L’administration de l’hôtel lui a ensuite demandé de changer de lieu de travail. Etant donné qu’elle n'était pas d'accord, elle a été retirée de la planification de l'hôtel en septembre 2010, avant d'être licenciée en janvier 2011 pour «refus de mutation».