Ce «bien mal acquis, obtenu avec de l’argent volé au peuple syrien par l’un des pires régimes au monde, va servir à l’intérêt général», a annoncé à RTL l'adjoint à la maire de Paris, Ian Brossat.
«C'est d'une certaine manière une double joie pour nous : la joie de faire du logement social dans le 16e arrondissement, qui est l'un de ceux qui comptent le moins de logements sociaux et de le faire à cet emplacement-là, dans un terrain qui a appartenu à ce propriétaire-là», a-t-il ajouté.
Au terme d'une procédure qui a duré trois ans, la mairie de Paris a dû indemniser Rifaat el-Assad et lui verser 9,5 millions d’euros. Cette somme a été bloquée par la justice française qui enquête sur le patrimoine de l'intéressé estimé à 90 millions d’euros. Les douanes françaises recensent notamment un château et un haras dans le Val-d'Oise, deux hôtels particuliers, ainsi que des logements à Lyon.
Agé de 79 ans, Rifaat el-Assad est aujourd'hui sous contrôle judiciaire et interdit de quitter le territoire français, bien que son état de santé l'oblige à se rendre à Londres pour des soins approfondis.
L'homme est frère de l'ex-président Hafez el-Assad. Il a été vice-président du pays durant treize ans.
En 2013, après deux ans de guerre en Syrie, la justice française et la maire de Paris se sont penchés sur le patrimoine de Rifaat el-Assad en France. L’avocat des droits de l’Homme William Bourdon souhaite désormais que la justice le poursuive sur la prétendue responsabilité dans la répression en cours lorsqu'il était au pouvoir.