La construction d’une muraille pour protéger les accès au port est déjà en cours. Selon ce projet, ce mur de 50 mètres de long, quatre de haut et un d'épaisseur devrait couper l'accès à la Grande-Bretagne aux plus de 6 900 migrants, d'après les chiffres officiels, 10 000 selon les associations, qui vivent en ce moment dans la Jungle de Calais.
Mais les migrants, connus de leur témérité, n'entendent pas abandonner. Tous les jours, ils sautent au-dessus des barrages pour s’introduire sur la voie publique. Faisant ralentir les camions, ils tentent de s’y introduire. L’équipe de RT a eu l'occasion de filmer les migrants en train de jeter des bâtons dans les parebrises pour contraindre les chauffeurs à s'arrêter et à les conduire en Angleterre.
Pourtant, la construction du mur ne fait pas l'unanimité. Le maire-adjoint de Calais, Philippe Mignonet, a accusé les autorités de mentir, promettant de démanteler la Jungle de Calais, tout en construisant des murs autour.
«A quoi bon construire un mur quand vous savez que les Jungle doit être détruite ? Donc ou quelqu’un ne comprend pas comment cela se passe, ou quelqu’un ment. Ils ne savent pas ce qu’ils font», a-t-il déclaré.
«J’ai survécu à la Seconde guerre mondiale, mais Calais devient un camp de concentration. On voit des barrières partout, je ne comprends pas pourquoi cela arrive. Sommes-nous des chiens ? Nous sommes des citoyens français», s'est plaint un citoyen de Calais à l’équipe de RT.