«Suite à l'attitude irrespectueuse et inadmissible d'Arnaud Montebourg, […] il n'est plus question, pour le moment, de l'inviter sur l'antenne d'iTélé», a écrit Serge Nedjar, directeur de la chaîne, à ses employés. «J'ajoute que cette consigne s'applique également à [son] entourage (François Kalfon, Laurent Baumel, Christian Paul...)», a-t-il ajouté, selon le Canard Enchaîné du 21 septembre.
«On a été obligé de déprogrammer l'émission à la dernière minute après que Monsieur Montebourg nous a confirmé [le 16 septembre] qu'il ne viendrait pas dans notre émission en raison de la pression qu'exerce sur lui France Télévisions puisqu'il est l'invité [le 22 septembre] de l'émission politique de France 2», avait affirmé Laurence Ferrari le 17 septembre.
«France 2 le menaçait de déprogrammation, [Arnaud] Montebourg a fait le choix d'annuler l'émission en direct [sur C8] pour laquelle il avait donné son accord au mois de juillet», a-t-elle ajouté, dénonçant une «méthode de chantage» qui «n'est pas admissible».
François Kalfon, porte-parole d'Arnaud Montebourg, a tenu à souligner que «les équipes de Madame Ferrari avaient été prévenues dès le jeudi 8 septembre, quand France 2 avait donné son accord» pour sa participation à l'émission politique. Il s'était également dit prêt à «repousser» la participation d'Arnaud Montebourg à un autre numéro de l'émission.
«Il n'y a pas eu acceptation» de cette décision chez Laurence Ferrari, a-t-il regretté, mettant également l'accent sur le nombre important de sollicitations médiatiques reçues par Arnaud Montebourg.
A la direction de France Télévisions, on assure qu'«il n'y a pas eu d'interdiction de la part de France 2».
Ancien ministre du Redressement productif au début du quinquennat de François Hollande, Arnaud Montebourg fait campagne pour la primaire du Parti socialiste en vue de l'élection présidentielle de 2017.
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