Même derrière les barreaux, Jawad Bendaoud est une nouvelle fois parvenu à faire parler de lui.
A l’aide d’un briquet, il a en effet tenté de mettre le feu à un tas de tissus et de papiers qu’il avait glissé sous la porte de sa cellule d’isolement.
Le «logeur de Daesh», comme il est surnommé, aurait été contrarié par une fouille le 16 septembre, au cours de laquelle une carte SIM et un chargeur lui avaient été confisqués. Aucun téléphone n’avait pourtant été retrouvé dans la cellule.
Après la fouille, «le détenu annonçait qu’il allait "faire quelque chose de sale"», a rapporté Philippe Khun, délégué régional du syndicat pénitentiaire SPS.
Le début d’incendie a rapidement été maîtrisé et Jawad Bendaoud a été replacé dans sa cellule où il a tenté d'arracher la fenêtre et tout cassé, de rage.
Le détenu était devenu, bien malgré lui, une «star» des réseaux sociaux après son interview du 18 novembre 2015 sur BFM TV, dans laquelle il assurait ne rien savoir et avoir voulu «rendre service» à Abdelhamid Abaaoud, membre du commando terroriste qui avait tué plus de 130 personnes à Paris quelques jours plus tôt.
Florilège de détournements sur les réseaux sociaux
Comme on pouvait s’y attendre, le fait divers a été largement repris sur Twitter.
Mon voisin de cellule avait froid, j'ai voulu allumer un feu pour lui rendre service Monsieur
Les utilisateurs ont en effet redoublé d’inventivité pour imaginer les excuses les plus farfelues qu’aurait pu trouver Jawad.
«Mon voisin de cellule avait froid, j'ai voulu allumer un feu pour lui rendre service Monsieur», s’est amusé un internaute.
J’écoutais Johnny, il a dit allumez le feu
«J’écoutais Johnny, il a dit allumez le feu. Je me suis senti obligé de lui obéir, il avait peut-être froid», a blagué un autre.