- C'est à cause de Michel Rocard
Coup de tonnerre dès le premier jour du procès. A la surprise générale, Jérôme Cahuzac affirme que l'argent du compte suisse devait «servir à financer» la campagne législative de 1993, ainsi que la campagne de Michel Rocard dans l'hypothèse où ce dernier se serait présenté à l'élection présidentielle de 1995. L'ancien ministre du Budget a affirmé lors de l'audience qu'«une seule personne était au courant». Si c'était Michel Rocard, il est trop tard pour le faire témoigner.
- Jérôme Cahuzac assure qu'il n'a pas menti...
... à François Hollande. «La question précise : "as-tu oui ou non un compte à l'étranger", on ne me l'a jamais posée», fait valoir l'ex-ministre. Pas de question, donc pas de mensonge, telle est la ligne de défense. Mais à la question qui a été réellement posée à son ministre par François Hollande : «Qu'est-ce que c'est que cette histoire ?», l'intéressé rapporte avoir répondu : «Rien, c'est des conneries». Les juges apprécieront la nuance.
- François Hollande aurait été au courant
Attention, Jérôme Cahuzac ne l'a pas dit. Mais, les témoins de l'audience ont compris le message. «La faute que je reconnais, c'est d'être resté en fonction», a-t-il ainsi avancé. «Même à un président, il faut savoir dire non. Je n'ai pas su dire non, et je le regrette».
- Jerôme Cahuzac préférait les vacances dans les hôtels de luxe
Alors que les ex-époux Cahuzac se déchirent à la barre, Patricia révèle les goûts de luxe de son mari. «Je sais que pour mon mari, c'était important de passer des vacances dans des hôtels de luxe, je dois dire que ça ne l'était pas du tout pour moi [...] J'apprécie les choses simples. Pour moi, ça n'avait aucune importance de me retrouver à la campagne avec un poulet rôti le dimanche».