C'est une course qui ne comptait aucun compétiteur français. L’appel d’offres lancé par la Direction générale de l’armement (DGA) en 2014 visant à renouveler les fusils d'assaut de l'armée hexagonale a rendu son verdict. C'est le HK 416 allemand, fabriqué par Heckler und Koch, qui a remporté la mise. Le traditionnel fusil d'assaut français Famas va bientôt être remis au placard.
Il se trouve que ce n'est pas le manque de volonté des entreprises françaises mais plutôt des questions administratives qui ont poussé à cette compétition 100% étrangère.
300 à 400 millions d'euros
L’entreprise française Verney-Carron aurait bien souhaité participer mais son chiffre d’affaires (environ 12 millions d’euros) ne lui a pas permis de participer à la compétition. Le cahier des charges établi par les autorités françaises était strict : seules les sociétés générant au moins 80 millions d’euros de chiffre d’affaires étaient autorisées à participer.
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De quoi mettre en colère certains parlementaires, à l’image du vice-président du Front national Florian Philippot qui a dénoncé une «dépendance stratégique».
Selon le quotidien français d'économie et de finance Les Echos, la commande des autorités se chiffre à 90 000 armes pour un montant évalué à 300 ou 400 millions d’euros. Le rythme de livraison serait de 16 000 armes par an et à ce prix-là, le service après-vente est assuré par Heckler und Koch pendant 30 ans.
C’est une page de l’histoire militaire française qui se tourne. Le Famas, fusil d’assaut produit par la Manufacture d’armes de Saint-Etienne jusqu’à sa fermeture en 2001, a longtemps fait la fierté de la nation. Depuis 1979, l’arme était dans les mains des militaires français. Ce ne sera bientôt plus le cas.