«Est-ce que vous estimez que Rachida Dati, Zinedine Zidane, Jamel Debbouze ou Omar Sy sont moins français que vous ?» La question, adressée à Eric Zemmour par la journaliste Audrey Crespo-Mara sur le plateau de LCI, le 12 septembre, faisait suite à des propos du polémiste datant de la semaine précédente, sur le lien entre identité française et prénoms chrétiens. L'intéressé a alors répondu que, juridiquement parlant, ces hommes et femmes célèbres étaient «évidemment [...] aussi français que [lui] : ils ont une carte d'identité [...] ils ont la nationalité française.»
Mais l'auteur du Suicide français a ajouté que «pour le corps social [...], c'est-à-dire comment ils sont reçus [...] par le peuple qui est là depuis 1 000 ans, alors oui, ils sont moins français» que lui, dans la mesure où ses parents ont «fait l'effort» de lui choisir un prénom du calendrier chrétien.
Pour Eric Zemmour, le choix d'un prénom n'est pas une décision anodine, puisqu'il détermine «l'unité (ou non) du pays». Par conséquent, l'éditorialiste du Figaro souhaite que soit réinstaurée la loi contraignant les parents à donner à leurs enfants de nationalité française des prénoms issus du calendrier.
Mardi 6 septembre, déjà, le polémiste de droite avait déclaré sur le plateau de l'émission «C à vous» – où il était venu présenter son nouvel ouvrage, Un quinquennat pour rien – que «donner un prénom qui n'est pas français à son enfant, c'est se détacher de la France».