«Nous avons arrêté 293 individus engagés dans des filières terroristes depuis le début de l'année. C'est autant de filières démantelées, c'est autant d’attentats évités», a déclaré le ministre de l'Intérieur dans un communiqué publié le 10 septembre.
Alors qu’il se déplaçait à un congrès de la Fédération nationale de la protection civile, Bernard Cazeneuve a rappelé l’arrestation, le 8 septembre, d’un «commando» de femmes djihadistes, avant de saluer le travail des forces de l’ordre.
«Nous avons réussi à procéder à ces interpellations parce que les services de renseignements et de police, toute la journée, ont échangé des informations à l'occasion de réunions que j'ai moi-même présidées», a-t-il déclaré.
Il a ensuite conclu : «Ça ne veut pas dire que nous parviendrons à tout éviter. Ça veut dire que nous faisons tout pour tout éviter. Il y a aujourd'hui une capacité de dissimulation des terroristes à travers des moyens chiffrés, cryptés.»
Dans une récente interview au journal français Le Monde, le procureur de la République de Paris, François Molins, avait évoqué la hausse impressionnante du nombre de procédures ouvertes pour terrorisme.
De 26 en 2013 à 136 en 2015, la France est passée à 324 dossiers ouverts, rien que depuis début 2016.
Sur un total de 982 individus qui font l’objet d’enquêtes judiciaires pour terrorisme, «280 sont aujourd’hui mis en examen, dont 167 sont en détention, et 577 font l’objet d’un mandat de recherche ou d’un mandat d’arrêt», avait indiqué le procureur.