France

Projet d'attentat près de Notre-Dame de Paris : un deuxième couple en garde à vue

Après la découverte à Paris d'une voiture contenant des bonbonnes de gaz près de Notre-Dame, un deuxième couple a été arrêté le 8 septembre près de Montargis, dans le Loiret, a indiqué une source policière proche de l'enquête.

Le couple a été placé en garde à vue dans la nuit du 7 au 8 septembre. Deux premiers suspects, un homme et une femme tous deux connus des services de renseignement pour leur appartenance à la mouvance islamiste radicale, avaient déjà été interpellés sur une aire d'autoroute dans le sud de la France. Ils étaient toujours en garde à vue le matin du 8 septembre.

Une source policière proche de l'enquête a signalé que la fille du propriétaire de la voiture contenant les bonbonnes de gaz était actuellement recherchée par les policiers. Son père l'a décrite comme radicalisée. 

La découverte de cette voiture arrive dans un contexte tendu de menaces d'attentats sur le sol français, près de deux mois après les attentats de Nice du 14 juillet.

Le véhicule était garé dans une rue du Ve arrondissement de Paris, à quelques centaines de mètres de la cathédrale Notre-Dame, non loin de la préfecture de police.

La Section antiterroriste (SAT) de la Brigade criminelle et la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) avaient été saisies après le témoignage d'un employé de bar qui avait appelé la police pour signaler la présence d'une bouteille de gaz sur le siège d'une voiture stationnée, feux de détresse allumés et sans plaques d'immatriculation, selon une source policière.

La bonbonne en question s'est révélée vide, mais les policiers ont découvert cinq autres bouteilles pleines dans le coffre. Aucune trace de dispositif de mise à feu n'a cependant été trouvée.

Par ailleurs, le maire du Ve arrondissement, Florence Berthout, a indiqué au préfet de police de Paris via un courrier, la présence d'«un carnet de notes en arabe».

Le parquet antiterroriste de Paris a ouvert une enquête préliminaire pour association de malfaiteurs terroriste criminelle. Reste à déterminer s'il pouvait bel et bien s'agir d'un projet d'attentat en plein cœur de Paris.

Le 10 mai dernier, le patron de la DGSI Patrick Calvar avait annoncé devant la commission de la Défense nationale et des Forces armées de l'Assemblée nationale qu'il y avait «un risque d'une nouvelle forme d'attaque» avec «dépôt d'engins explosifs» dans des lieux très fréquentés.

Patrick Calvar avait également ajouté devant la commission d'enquête parlementaire sur les attentats qu'il était «persuadé» que les djihadistes monteraient en puissance en passant à la méthode «des véhicules piégés et des engins explosifs».

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