1. Les OGM nuisent à la santé :
On disent que les OGM passent des procédures très strictes d’évaluation scientifique mais toutes les études ont leur limite. Même si on mène une surveillance sérieuse des OGM, des erreurs sont toujours possibles et cela peut se traduire par des décès de consommateurs. La possibilité de réactions allergiques n’est, par exemple, pas testée jusqu’au bout car elles mettent parfois plusieurs dizaines d’années à apparaître.
On peut établir un parallèle avec la décision du Centre international de recherche sur le cancer de l’Organisation mondiale de la santé qui date de mars 2015, qui a décidé de classer le Roundup de Monsanto, l’herbicide le plus vendu au monde, comme un produit «probablement cancérogène» alors qu’il a obtenu une autorisation de mise sur le marché et de vente il y a des décennies. Ce n’est pas pour autant que le gouvernement français a décidé de l’interdire à la vente.
2. Les OGM nuisent à l’industrie agricole :
La majorité des semences OGM ne poussent qu’une fois. Cela signifie que les graines de la plupart des OGM sont stériles et que si un agriculteur les plante, elles ne donneront pas de plantes. Cela met les agriculteurs dans une position de dépendance vis-à-vis des producteurs d’OGM car ils sont obligés de racheter des semences chaque année pour pouvoir cultiver des produits agricoles OGM.
3. Les OGM nuisent à l’économie :
L’Union européenne négocie actuellement avec les Etats-Unis le traité de libre-échange transatlantique TAFTA/TIP qui a pour but la libération quasi-totale des échanges commerciaux entre les Etats-Unis et l’UE. Selon les manifestants, cet accord permettrait à des géants comme Monsanto, d’attaquer les décisions des Etats qui contreviennent à leurs intérêts devant des tribunaux d’arbitrage privés, ce qui priverait en fin de compte les Etats de leur pouvoir de contrôle et de régulation.
Reste qu’actuellement, très peu d’informations filtrent concernant les négociations qui sont en cours. Pour éviter de débattre publiquement de ces questions, les autorités européennes invoquent le secret de la négociation qu’un débat dévoilerait obligatoirement au grand jour. Et du coup, nombreux sont ceux qui se demandent comment les agriculteurs européens et donc français pourront rivaliser avec les produits américains dans un marché agricole libéralisé. Si l’UE devait renoncer à ce qui a fait sa force par le passé, sa politique agricole commune, certains estiment que cette décision mettrait les agriculteurs européens en grande difficulté, et en particulier, les agriculteurs français.