France

Sarkozy: «Si ça continue [...] nous irons vers des affrontements communautaires»

Nicolas Sarkozy, candidat à la primaire de la droite pour 2017, a affirmé que «si on continue» avec l'immigration, «nous irons vers des affrontements communautaires», en clôturant l'université d'été des Républicains à La Baule le 4 septembre.

«Pour la gauche, il est interdit de parler d'immigration. Ceux qui osent prononcer le mot seraient xénophobes. Ce n'est pas être xénophobe que d'affirmer que l'immigration ne peut pas continuer comme nous la connaissons aujourd'hui», a affirmé Nicolas Sarkozy, lors du discours de clôture de l'université d'été de son parti, Les Républicains (LR), qu'il a prononcé le 4 septembre à La Baule.

Ce n'est pas être xénophobe que de dire que notre modèle d'intégration est en panne, submergé par le nombre, ce n'est pas être xénophobe que de dire que si ça continue comme ça, aucune assimilation ne sera plus possible et que nous irons à des affrontements communautaires sur le territoire de la République», a-t-il ajouté.

Selon lui, «la gauche encourage le communautarisme, nous le combattons. C'est irréconciliable. La gauche considère, et c'est son droit, que les droits de l'individu sont plus importants que l'unité de la République» mais «il n'y a qu'une communauté, la communauté nationale, et toutes les autres doivent s'incliner devant» elle.

«La gauche a la main qui tremble face aux provocations faites à la République, devant les caïds, devant les voyous. Nous considérons que notre devoir est de protéger les plus faibles en ayant le courage d'assumer que la première des précautions, c'est la sanction, impitoyable face à ceux qui ne veulent pas comprendre la règle», a-t-il également affirmé.

«La gauche a tremblé lorsqu'elle a refusé de légiférer sur le voile dans les années 1990. C'est Jacques Chirac qui a dû proposer en 2003 une loi sur le voile. La gauche a tremblé encore lorsqu'en 2010, j'ai voulu la loi sur l'interdiction du voile intégral, elle a refusé de la voter [à l'exception notamment de Manuel Valls], la gauche tremble encore en refusant de légiférer sur le port du burkini», a-t-il dénoncé.
«Si on veut me faire confiance, je proposerai une loi d'interdiction du burkini. C'est simple, clair et net», a-t-il réaffirmé.

S’il est réélu président, il a annoncé par ailleurs que «le 7 mai, la place de la République serait débarrassée, Notre Dame des Landes libérée des zadistes et Calais [redevenue] une ville».

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