Plusieurs associations ont appelé à une mobilisation dans les rues de la capitale française le 4 septembre pour protester contre les violences dont sont victimes les membre des communautés asiatiques d'Ile-de-France. Le 7 août dernier, un homme de 49 ans avait été retrouvé mort à Aubervilliers. Trois jeunes hommes dont deux mineurs ont été arrêtés, mis en examen et placés en détention. Ils ont reconnu cette agression mortelle.
Recrudescence des agressions, aggravation des violences... Les manifestants réclament «La sécurité pour tous», plus d'effectifs policiers et dénoncent un racisme anti-asiatique.
L'un des organisateurs de la manifestation et avocat de cette communauté, François Ormillien, redoute la constitution de «milices d'auto-défense» si les agressions continuent au même rythme. «Il y a des jeunes de 17-19 ans qui sont plus virulents que leurs aînés et veulent en découdre, mais ils sont extrêmement minoritaires», explique-t-il dans Le Figaro.
Ces derniers mois, la réponse pénale des autorités à ces agressions aurait rassuré la communauté asiatique, comme cette condamnation à deux ans de prison ferme d'un lycéen sans casier judiciaire pour avoir opéré un vol avec violence sur un ressortissant chinois en atteste.
Les responsables politiques ont fait le déplacement
Contrairement à la manifestation qui s'était déroulée en août à Aubervilliers, de nombreux responsables politiques sont cette fois venus apporter leur soutien à la communauté asiatique. C'est le cas du député socialiste Alexis Bachelay, la présidente de la région Valérie Pécresse et plusieurs responsables de la mairie de Paris.
Le 21 août dernier, près de 2 000 Chinois avaient afflué de toute l'Ile-de-France pour défiler à Aubervilliers.
Le collectif «Sécurité pour tous» avait déjà mobilisé plusieurs milliers de personnes en 2010 et 2011 dans le quartier de Belleville pour protester contre les violences et agressions répétées dont la communauté chinoise était victime.