Une source proche de l’enquête a indiqué au quotidien français Le Parisien que la personnalité des deux victimes de l’altercation islamophobe survenue il y a quelques jours dans le restaurant «Le Cénacle», à Tremblay-en-France, était actuellement passée au crible.
«Il faut éclaircir plusieurs points. Notamment pourquoi ces deux femmes, qui sont originaires de Trappes (Yvelines) et Argenteuil (Val-d’Oise) sont allées déjeuner dans un restaurant de Tremblay, qui ne figure pas dans les guides», a indiqué la source.
Selon l’hypothèse à l’étude, qui reste pour l’heure une simple piste «à confirmer», le restaurant pourrait avoir été «fléché» par des organisations antiracistes. Ce serait donc dans le cadre d’une mission de lutte contre les discriminations que le restaurateur aurait été sciemment «testé» par les deux musulmanes.
Celles-ci seront à nouveau entendues par les enquêteurs, afin de faire la lumière sur le bien-fondé, ou non, de cette hypothèse.
Dans une vidéo largement diffusée sur les réseaux sociaux, on voit le restaurateur interpeller deux clientes musulmanes voilées en leur demandant de quitter son établissement.
«Les terroristes sont musulmans et tous les musulmans sont terroristes. Les gens comme vous j'en veux pas chez moi, point barre», peut-on entendre sur la vidéo.
Suite au tollé qui s'en est suivi, la Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme et l'antisémitisme (DILCRA) a été saisie, de même que le parquet de Bobigny, qui a ouvert une enquête pour discrimination à caractère racial.