France

Voyage en Crimée : Mariani visé par une procédure en Ukraine qui ne l’«empêche pas de dormir»

Alors qu’une procédure pénale a été lancée en Ukraine contre les parlementaires français s'étant rendu en Crimée en juillet, l’un d’entre eux, le député LR Thierry Mariani, a expliqué à RT France que cela ne l’empêcherait pas d’y retourner sous peu.

«On a pris un abonnement», a ironisé le député français à propos de la procédure entamée par le parquet général ukrainien pour «infraction pénale» contre lui et d’autres de ses homologues français après leur voyage en Crimée en juillet de cette année.

Un député ukrainien du Front populaire, Géorguiy Logvinskiy, a en effet partagé sur son compte Facebook une copie du procès-verbal, accusant les parlementaires d’avoir violé «l'ordre d'entrée sur le territoire occupé temporairement de l'Ukraine».

«Ils avaient déjà ouvert une enquête pénale contre nous l’année dernière, ils en ont ouvert une cette année et ils en ouvriront une l’année prochaine, cela ne m’empêche pas de dormir», a indiqué Thierry Mariani à RT France.

Alors que le politicien ukrainien assure que les Français «récidivistes» risquent d’être déchus de leur mandat parlementaire et encourent jusqu’à huit ans de prison, Thierry Mariani, lui, ne partage pas cette vision des choses. «Les Ukrainiens devraient apprendre le code électoral français. Je vais leur en envoyer un pour Noël», lance-t-il, tout en qualifiant le commentaire de Géorguiy Logvinskiy de «blague».

Cette procédure de la justice ukrainienne est une preuve de sa faiblesse

«Si la Crimée était dans une situation aussi horrible que ne le disent les Ukrainiens, chaque visite serait une bonne chose pour eux», remarque le député LR avant d’ajouter que ceux-ci font au contraire tout pour dissuader les gens de s’y rendre et de juger par eux-mêmes.

Aussi, cette attitude adoptée par l’Ukraine serait «la preuve de sa faiblesse», analyse-t-il.

Ne semblant pas prendre la procédure ouverte contre lui particulièrement au sérieux, le député indique qu’il n’envisage pas de saisir le ministère des Affaires étrangères de la France à ce sujet.

En revanche, il compte bien réitérer son voyage en Crimée, une fois passées les échéances électorales de 2017.