«Toutes les régions sont mobilisées», a déclaré le secrétaire général de la FNSEA, Dominique Barrau, interrogé par l'AFP. Le syndicaliste a précisé qu'un mouvement d'ampleur nationale débuterait le 29 août à 20h et qu'il ne s'arrêterait que lorsque les discussions avec Lactalis reprendront et déboucheront sur un accord.
De son côté, le géant de l'agro-alimentaire, silencieux depuis le 26 août, a annoncé le 28, la reprise des négociations avec les représentants des éleveurs, lors d'une réunion le 30 à la préfecture de Mayenne, à Laval.
Parmi les actions annoncées par la FNSEA, des «circulations de tracteurs» sont prévues près de sites de Lactalis en Haute-Saône, ainsi que des «sit-in» dans l'Ouest, par exemple devant des usines de camembert de la Manche et du Calvados. D'autres sites sont visés en Seine-Maritime, dans le Maine-et-Loire et le Nord.
A Jeuxey dans les Vosges, une cinquantaine d'agriculteurs se sont organisés pour sensibiliser les consommateurs à leur cause, en indiquant les produits Lactalis dans les supermarchés de la région.
Dans les Ardennes, d'autres agriculteurs ont décidé de se mettre symboliquement tout nus pour dénoncer le prix d'achat du lait.
En France, un producteur sur cinq travaille pour l'entreprise Lactalis, soit 20% de la collecte de lait française. Les deux rencontres de négociations entre syndicats agricoles et le géant laitier de la semaine dernière se sont soldées par un échec.
Le gouvernement semble impuissant : si le ministre de l'Agriculture Stephane Le Foll a estimé que l'entreprise ne pouvait pas se permettre de payer le prix du lait le plus faible de France, il reconnaît que le gouvernement dispose de peu de moyens légaux pour obliger Lactalis à augmenter le prix auquel il rachète leur lait aux producteurs.
Interrogé sur France Info le 29 août, le ministre a même affirmé ne pas avoir le numéro de téléphone portable d'Emmanuel Besnier, le discret PDG de Lactalis.