France

L'Etat islamique appelle à l'assassinat de l'imam de Brest

D'après la dernière édition de son magazine en ligne, l'organisation terroriste souhaite la mort du responsable religieux breton, qu'elle accuse d'avoir encouragé les musulmans de France à participer au jeu démocratique.

Rachid Abou Houdeyfa, imam de Brest, est la toute nouvelle cible française de Daesh : l'organisation djihadiste le condamne en effet à mort dans le nouveau numéro de son magazine francophone Dar al-Islam, pour «apostasie», c'est-à-dire reniement de sa religion.

Les autorités de l'Etat islamique (EI) reprochent en particulier au Brestois d'avoir appelé ses fidèles, lors d'un prêche publié sur Facebook, à «participer à la démocratie» française en allant voter. Une consigne qui, selon les membres de Daesh, n'est pas compatible avec le respect des principes de l'islam.

S'il est peu apprécié des djihadistes de l'EI, Rachid Abou Houdeyfa peut toutefois difficilement être considéré comme un prédicateur modéré : en septembre 2015, l'imam avait fait parler de lui en publiant sur les réseaux sociaux une vidéo, dans laquelle il expliquait que la musique était prohibée par l'islam. «La musique fait naître le mal, il y a des risques qu'Allah transforme [celui qui l'écoute] en porc ou en singe», avait-il assuré.

En 2012, il avait également déclaré : «Si la femme sort sans honneur, qu’elle ne s’étonne pas que les hommes abusent de cette femme-là.»

En raison de ces propos controversés, le président de l’Union des organisations islamiques de France (UOIF), Amar Lasfar, avait annulé en mars dernier sa participation à une conférence dans une mosquée de Roubaix, où était attendu le jeune imam.

En outre, en mai dernier, une enquête préliminaire a été ouverte à l'encontre du prédicateur concernant la source de ses revenus, avait annoncé le président François Hollande, dans le cadre de poursuites judiciaires lancées contre l'imam.                                     

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