«Je suis candidat à la présidence de la République française», a déclaré Arnaud Montebourg, sous les applaudissements de plus d'un millier de ses partisans, rassemblés à l'occasion de la 44e Fête de la Rose de Frangy, rebaptisée «fête populaire».
L'ancien ministre de François Hollande, qui avait soutenu en 2011 celui qui allait devenir président de la République en 2012 au second tour de la primaire PS, s'en est ensuite pris au chef de l'Etat avec véhémence.
«Il m'est impossible, comme à des millions de Français, de soutenir l'actuel président de la République [...] Ce n'est pas possible parce que l'échec qui est le nôtre devant la France provient du reniement et du renoncement», a lancé Arnaud Montebourg, avant d'exhorter François Hollande de «bien réfléchir» à sa candidature, au regard de «la faiblesse inédite et historique qui est la sienne» et de «l'intérêt supérieur du pays».
Critique de l'Union européenne et retour au septennat
Arnaud Montebourg en a également profité pour se livrer à une critique sans filtre de la politique de Bruxelles, indiquant que pour lui, la «construction européenne est devenue un projet libéral extrémiste [...] autoritaire et oligarchique». Il a encore promis de mener un bras de fer avec l'Union européenne s'il obtenait des Français un «mandat de dépassement des traités existants».
Dans le domaine institutionnel, celui qui fut le promoteur d'une VIe République a proposé le retour au septennat, non renouvelable, l'instauration d'une dose de proportionnelle et la limitation de l'article 49.3 aux questions budgétaires.
L'ancien ministre devenu entrepreneur n'a pas précisé s'il entendait affronter François Hollande directement au premier tour de la présidentielle, ou bien dans le cadre de la primaire de la Belle Alliance populaire décidée par le PS en juin dernier.
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