France

Paris : plus de 800 migrants évacués de campements dans le nord de la capitale (PHOTOS)

Un journaliste de l'AFP a constaté que trois camps de migrants qui s'étaient reconstitués ces derniers jours dans le nord-est de Paris avaient été évacués mercredi 17 août. Régulièrement démontés, les campements de fortune resurgissent très vite.

«Huit à neuf cents migrants issus de trois campements situés quai de Jemmapes, place Stalingrad et avenue de Flandres, sont en cours d'évacuation depuis 7h ce matin» a indiqué Yann Drouet, chef de cabinet du préfet de police de Paris.

«Ces migrants, d'origines afghane, soudanaise, érythréenne ou encore somalienne, étaient acheminés vers un commissariat du 18e arrondissement où leur situation administrative est examinée pour les orienter et les prendre en charge si besoin», a-t-il ajouté. Il a aussi précisé que 60 à 70 femmes et enfants avaient été évacués en priorité.

Vers 10h, 100 à 200 d'entre eux, majoritairement des hommes avec valises, sacs ou couvertures, patientaient toujours dans le calme sur l'avenue de Flandre (19e arrondissement).

La préfecture de police mène des opérations répétées depuis la fin du mois de juillet pour évacuer les campements qui se reconstituent dans cette partie du 19e arrondissement proche de la Gare du nord et de la plateforme de France Terre d'asile où les migrants entament leurs démarches à Paris s'ils veulent demander le statut de réfugié. Les évacuations ne sont pas durables, les campements de fortune se reconstituant généralement dès le lendemain de leur démantèlement.

Ces évacuations menées à l'initiative de la préfecture de police sont vivement dénoncées par les collectifs de soutien aux exilés qui dénoncent une logique d'expulsion, alors que la petite trentaine d'opérations menées depuis plus d'un an avec la ville de Paris et la préfecture de région débouchaient sur des propositions d'hébergement.

La maire de Paris, Anne Hidalgo, a affirmé, le 6 juin, son intention d'étudier la création à Paris «d'un ou plusieurs camps humanitaires» pour l'hébergement des migrants sur le modèle de Grande-Synthe. Selon elle, de 80 à 100 migrants arrivent chaque jour à Paris.