France

Le Marseillais qui provoquait Daesh sur YouTube se dit victime de menaces (VIDEO)

Le jeune homme, qui avait posté une vidéo de réponse à l'Etat islamique après l'annonce par ce dernier d'attentats contre Marseille, affirme notamment qu'un tir de kalachnikov a visé sa voiture.

Dans une vidéo publiée le 12 août sur YouTube, Mohamed Henni déclare avoir reçu «beaucoup de menaces», trois semaines après la diffusion massive sur les réseaux sociaux d'un message de provocation adressé à l'Etat islamique (EI).

Le jeune homme, qui apparaît particulièrement énervé dans sa dernière publication, assure qu'on lui a «tiré dessus» – plus exactement, qu'une «balle de kalachnikov» a été retrouvée par la police judiciaire dans la carrosserie de sa voiture, dont il montre le supposé trou causé par le coup de feu. «J'ai parlé à des gens de l'EI , ils m'ont dit "on va arriver chez toi et on va te trancher la gorge", et je les ai pas balancés», révèle-t-il également.

Le Marseillais, sidéré de faire l'objet de telles intimidations, assure que la vidéo qui est à l'origine de celle-ci avait pour unique de but d'aider les Français à «se sentir un peu mieux» et qu'elle ne comportait aucune dimension politique. «Pourquoi on me tire dessus ? [...] Le fait que je sois reubeu, ça dérange», tente-il d'expliquer.

Conséquence de ces supposées menaces : le citoyen de la cité phocéenne annonce qu'il arrête des publier des vidéos sur sa chaîne YouTube... et appelle ses fans à le soutenir «moralement, financièrement, techniquement», afin de relancer celle-ci.

Fin juin, peu après la publication d'un message de membres de Daesh menaçant Marseille d'attaques terroristes, Mohamed Henni était parvenu à attirer plus d'un million d'internautes sur une vidéo, postée sur Facebook et YouTube, dans laquelle il mettait en garde l'organisation djihadiste dans des termes particulièrement crus.

Selon le journaliste de RFI Savid Thomson, l'œuvre du vidéaste, virale, était parvenue à provoquer la réaction de Français de l'Etat islamique se trouvant en Irak ou en Syrie. Ceux-ci avaient notamment accusé – dans une orthographe douteuse – «les petites racailles arabo-francisé[es] de Marseille» telles que Mohamed Henni de salir la religion islamique.

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