Horrifiés par la violence des images, qui montrent en direct les méthodes brutales des CRS pour déloger les opposants à la destruction de l'église Sainte-Rita, à Paris, les politiques de droite ont réagit vigoureusement sur Twitter.
Au Front national (FN), Florian Philippot qualifie «d'indécente» cette évacuation à des fins mercantiles, à quelques jours de l'assassinat du prêtre Hamel.
Pour Marion Maréchal-Le Pen, cette évacuation résume la situation de la France en 2016.
Marine Le Pen aussi s'indigne et suggère que ceux qui s'en prennent à Sainte-Rita se trompent de cible.
Jean-Marie Le Pen, lui, opte pour le sarcasme.
Même concert de condamnations à droite, où les élus trouvent particulièrement mal venu la destruction de l'église alors que la communauté catholique est en deuil.
En pleine polémique, après qu'un journaliste de Nice Matin a accusé le député des Alpes-Maritimes Eric Ciotti de financer la restauration d'églises grâce à sa réserve parlementaire, ce dernier a tenu à s'exprimer.
Emue, la député Les Républicains (LR) Valérie Boyer souligne ce qu'elle considère comme une situation absurde.
Député-maire du XVe arrondissement de Paris où se situe l'église, Philippe Goujon est révolté.
Mickaël Pilater, délégué LR, dénonce ce qu'il considère être une preuve de lâcheté du gouvernement.
A gauche, les politiques sont globalement silencieux. Visée par les critiques sur Twitter, qui l'accusent d'avoir laissé détruire l'église, la maire de Paris n'a pas réagi et se contente de twitter sur son séjour à Rio pour les Jeux olympiques.
Chez les communistes, on ne s'indigne pas. Au contraire, on ironise sur le deux poids deux mesures de la droite, en se moquant de ce que certains considèrent comme de l'indignation sélective.
Pour Hugo Hanry, co-secrétaire départemental et conseiller national du Parti de gauche Paris, cette indignation n'est rien de moins que du «cinéma».