France

La préfecture interdit une marche blanche prévue à Nice, provoquant la colère des internautes

La préfecture des Alpes-Maritimes a annoncé ce jeudi 28 juillet avoir refusé d'autoriser la marche blanche en hommage aux victimes de l'attentat de Nice organisée sur une page Facebook où près de 10 000 personnes s'étaient inscrites.

«Eu égard à la très forte mobilisation des forces de l'ordre et de secours et à la menace, la préfecture des Alpes-Maritimes a décidé de ne pas autoriser la marche blanche qui devait se dérouler le dimanche 31 juillet sur la Promenade des Anglais», déclare la préfecture dans un communiqué.

La préfecture a également demandé aux organisateurs de cette marche blanche de relayer cette information sur les réseaux sociaux et appelle les Niçois à ne pas y participer.

«La préfecture nous a interrogés. Nous avons répondu que nous suivrions l’avis de la préfecture qui avait connaissance de la menace et des forces de sécurité pouvant être mobilisées», a ensuite précisé la municipalité.

Une page Facebook Marche blanche en hommage aux victimes de l'attentat de Nice avait été ouverte appelant à défiler pour rendre hommage aux victimes des attentats du 14 juillet. Près de 10 000 personnes se sont inscrites à cet événement.

«Nous ne lâchons pas», préviennent les organisateurs

Les organisateurs de la marche blanche ne semblent pas vouloir céder à l'interdiction décidée par la préfecture. Sur la page de l’événement, l'un des organisateurs de la marche a publié un message appelant à maintenir la mobilisation, quitte à choisir une autre date pour cet hommage. «Soyez donc assurés que nous ne lâchons pas : nous demandons un rendez-vous avec le préfet ou son cabinet dans les jours à venir, puisque lors de notre entretien téléphonique, la personne nous a demandé un REPORT de date, et non pas à une pure et simple annulation, et s'est engagée à ce que la marche ait lieu», peut-on lire sur la page Facebook de cette marche blanche.

Une décision qui scandalise les internautes

Sur les réseaux sociaux, cette décision de la préfecture des Alpes-maritimes suscite colère et déception. Beaucoup d'internautes s'interrogent sur l'interdiction d'une telle manifestation, alors que plusieurs autres marches blanches ont été autorisées ces dernières semaines : l'une à Paris en mémoire du Père Jacques Hamel et une dans le Val d'Oise en hommage à d’Adama Traoré, jeune homme décédé le 19 juillet suite à un contrôle de gendarmerie.

De plus, si la marche blanche prévue le 31 juillet a été interdite, une minute de silence en présence du Premier ministre avait bel et bien été autorisée le 18 juillet. Cette dernière avait rassemblé entre 30 000 et 40 000 personnes.

Pour d'autres internautes, cette interdiction de la marche blanche ne serait qu'un prétexte pour masquer l'impopularité du gouvernement, en pleine polémique entre la municipalité et l'Etat sur le dispositif de sécurité qui était déployé le soir de l'attentat