France

Pour François Hollande, il n’y aurait plus de journaux de gauche en France

Le président de la République s'est emporté contre le journal Libération, qui accuse le gouvernement d'avoir menti au sujet du dispositif policier mis en place à Nice le 14 juillet.

Les journalistes de L'Humanité, de L'Obs ou du Monde diplomatique apprécieront : selon le Canard Enchaîné du 27 juillet, François Hollande aurait lâché en privé qu'«il n’y a plus de journaux de gauche en France»... Une boutade qui visait tout particulièrement Libération, un journal «[sans] colonne vertébrale» auquel le chef de l'Etat reproche la publication d'une enquête discréditant l'un de ses ministres.

Le 21 juillet dernier, le quotidien traditionnellement ancré à gauche a accusé le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, d'avoir «menti» au sujet des moyens de sécurité déployés sur la Promenade des Anglais, le soir de l'attaque meurtrière au camion. Le membre du gouvernement mis en cause avait aussitôt réagi, dénonçant des «procédés qui empruntent aux ressorts du complotisme» et s'interrogeant sur «la déontologie des journalistes» de Libération.

Mais Libé n'est pas le seul média à provoquer l'ire de Français Hollade. Toujours selon Le Canard Enchaîné, le président de la République juge avec sévérité Le Monde, qui serait selon lui le «principal journal d’opposition à travers ses pages consacrées à l’économie et contrôlées par des ultralibéraux qui disent toujours que le gouvernement n’en fait pas assez. Ou à travers ses pages politiques tenues par des petits marquis mondainement gauchisants». La presse de droite, elle, semble sortir indemne de la vindicte présidentielle.

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