Les mémoriaux se côtoient mais ne sauraient se confondre : tout près du lieu où les Niçois ont déposé des montagnes de fleurs en hommage aux 84 victimes de l’attaque au camion du 14 juillet, un amoncellement de détritus, de cailloux et de papiers brûlés marque en effet le lieu où Mohamed Lahouaiej Bouhlel, son conducteur, a été abattu par la police.
Pour les Niçois, c'est comme s'il s'agissait de ne pas oublier, mais également de ne pas pardonner, et de se défouler en crachant sa colère.
Depuis la réouverture de la Promenade des Anglais au public, le 15 juillet, ce coin de béton où le mot assassin a été écrit à la peinture rouge sert ainsi de défouloir.
On y trouve crachats, insultes, mais aussi envie de vengeance. «Livrez-nous les adresses, les visages des fiches S. Le peuple s'en chargera», pouvait-on lire sur une bout de papier anonyme.