«Personne ne pense que faire appel à la bonne volonté des citoyens pour les sortir de leur retraite et pour venir participer à une opération de sécurité ne soit pas bien. Mais il n'y a personne qui pense qu'on va résoudre le problème du terrorisme avec ça», a déclaré le président du parti Les Républicains.
Comme à son habitude, l'ancien président de la République n'a pas mâché ses mots, faisant une charge virulente bien qu'indirecte contre le gouvernement de François Hollande, qu'il ne cite pas directement mais dont il dénonce le laxisme à demi-mot.
Ecartant l'appel du gouvernement à rejoindre la réserve opérationnelle civile après l'attentat de Nice, en expliquant qu'une telle mesure n'était pas de nature à «résoudre le problème du terrorisme», Nicolas Sarkozy se pose leader, martelant que la France «est en guerre».
Face à Laurence Ferrari, Nicolas Sarkozy a ainsi usé d'une rhétorique martiale pour combattre le terrorisme islamiste de Daesh qu'il appelle à éradiquer et qu'il défini comme l'ennemi de la France.
Pour combattre cet ennemi, le président du parti Les Républicains propose alors des mesures concrètes et fermes pour atteindre cet objectif : autoriser les préfets à fermer toute institution ayant un lien avec le salafisme, pénaliser la fréquentation des sites djihadistes et analyser attentivement les profils de toute personne fichée S.
Parmi les propositions de Nicolas Sarkozy, sa volonté d'expulser tout étranger ayant des liens avec des activités terroristes, une position qui n'est pas sans rappeler le débat houleux concernant la déchéance de nationalité proposée par François Hollande.