«J'ai été très étonné de constater qu'une cellule avait été transformée en salle de sport, et encore plus étonné d'apprendre que son usage était exclusivement réservé à cet individu», a déclaré Thierry Solère à propos du quartier où est incarcéré Salah Abdeslam à l'issue d'une visite de la maison d'arrêt de Fleury-Merogis.
C'est sans doute pour cette raison que le député (LR) des Hauts-de-Seine, qui a pu mesurer l'ampleur du dispositif nécessaire à la détention de l'un des participants aux attentats du 13 novembre à Paris, a pris sa plume pour demander des éclaircissements au ministre français de la Justice.
A l'heure actuelle, le ministère de la Justice ne lui aurait pas encore répondu.
Salah Abdeslam est détenu en France depuis le 27 avril 2016. Transféré depuis la Belgique où il avait été arrêté, son arrivée dans la prison avait suscité des cris de joie et les insultes de la part de ses co-détenus.
Salah Abdeslam dispose d'un dispositif de surveillance très particulier, avec un régime de surveillance accru dans le quartier d'isolement de la prison de Fleury. Deux cellules sont prévues pour ce prisonnier d'exception : régulièrement, pour des raison de sécurité, il est déménagé de l'une à l'autre. De nouvelles caméras ont été installées, deux par cellules, et derrière les écrans, quatre surveillants qui se relaient jour et nuit pour le surveiller, notamment pour éviter qu'il ne tente de mettre fin à ses jours.