France

Jean-Marie Le Pen va créer sa propre formation, taclant de nouveau la gestion actuelle du FN

Jean-Marie Le Pen, suspendu de son statut d’adhérent, a déclaré qu’il envisageait fonder une «formation», qui ne sera «pas concurrente du FN». Il en profite pour s’en prendre de nouveau de façon violente au numéro deux du FN Florian Philippot.

Evincé du parti qu’il a cofondé, pour cause de propos outranciers et répétés, le patriarche frontiste a annoncé lundi sur Radio Courtoisie qu’il va créer sa propre structure.

Marine Le Pen n’en a pas fini avec son lourd héritage paternel. Après la répudiation et les vives critiques sur la façon dont le Front National version Bleu Marine est mené, Jean-Marie Le Pen n’a donc pas fini de faire parler de lui, au grand dam de sa fille.

Il entend donc fonder une formation politique, et non pas un parti, la nuance paraissant importante pour lui : «Je ne vais pas créer un autre parti. Je vais créer une formation qui ne sera pas concurrente du FN».

Il a détaillé le fond de sa pensée un peu plus tard sur France Info : «Nous ne voulons pas que M. Philippot soit le patron du FN». Le message est donc clair, celui qui représente la dédiabolisation du parti est accusé de «se servir» de Marine Le Pen pour arriver à ses fins.

Florian Philippot a pour sa part réagi mardi en déclarant sur BFMTV que les insultes glissent sur lui «comme l'eau sur les plumes d'un canard».

Jean-Marie Le Pen souhaite donc «recueillir tous ceux qui sont indignés actuellement par la ligne politique» au sein d’une sorte d’«association des amis de Jean-Marie Le Pen», afin de «peser pour rétablir celle qui a été suivie depuis des décennies». Autrement dit, la ligne qu’il défend depuis toutes ses années.

Reste à savoir qui réussira-t-il à fédérer autour de son projet.

Jean-Marie Le Pen a été suspendu le 4 mai du Front national de sa qualité d'adhérent. La suppression de son titre de président d'honneur sera discutée lors d'un prochain congrès, et soumise au vote des militants. Ces sanctions, prises par le bureau exécutif du parti, sont en réaction aux propos polémiques rapportés par le journal Rivarol en avril dernier.