France

Loi travail : nouvelle journée de mobilisation en France

Les opposants à la loi travail battent à nouveau le pavé ce mardi 28 juin, jour de vote du texte au Sénat et à la veille de rencontrer Manuel Valls, qui compte renouer le dialogue avec les syndicats mais n'entend pas renégocier le texte.

Mardi 28 juin

Paris : de nombreux policiers ont été déployés place de la République.

La police anti-émeute fait face aux manifestants

La CGT a revendiqué une coupure d'électricité à Moulins (Allier) et ses environs pour protester «contre la loi El Khomri et la privatisation d'une partie des activités d'EDF», a indiqué à l'AFP Laurent Indrusiak, secrétaire général de la CGT du département.

«La CGT revendique cette action», a-t-il déclaré, confirmant une information du quotidien La Montagne. «Cela s'inscrit dans le cadre de la journée d’action contre la loi travail et il n'est pas exclu que nous menions d'autres actions tant que nous ne serons pas entendus», a ajouté le syndicaliste.

Quelque 64 000 personnes ont manifesté mardi 28 juin dans toute la France contre la loi travail et 81 ont été interpellées, dont 39 à Paris, ont affirmé les autorités à l'AFP.

Outre les 14 000 à 15 000 manifestants parisiens recensés par la préfecture de police, contre 55 000 selon les syndicats, 50 000 personnes se sont mobilisées en province dans 138 rassemblements et défilés, a déclaré le porte-parole du ministère de l'Intérieur Pierre-Henry Brandet. Le 23 juin, 70 000 personnes avaient manifesté dans toute la France et 113 avaient été interpellées, selon les autorités.

Près de 200 000 manifestants ont manifesté dans toute la France selon la CGT ce mardi 28 juin, pour la onzième journée de mobilisation contre la loi travail.

Le Nouveau Parti Anticapitaliste a dénoncé mardi 28 juin, dans un communiqué, une manifestation «quasiment interdite» à Paris contre le projet de loi travail et «exigé» la levée des barrages qui «bloquent le droit de manifester».

«La manifestation Bastille-Place d'Italie qui devait finalement être autorisée, est dans les faits quasiment interdite. Un déploiement considérable de policiers bloque tout, empêchant de nombreux manifestants de pénétrer dans le périmètre autorisé par de longues fouilles, bloquant même les voitures chargées d'apporter le matériel des militants», a déclaré le parti dans un communiqué.

Entre 14 000 et 15 000 personnes ont manifesté mardi 28 juin contre la loi travail à Paris, a déclaré la préfecture de police de Paris.

Trente personnes ont été interpellées dont 27 sur les points de filtrage et une autre lors de l'intervention des forces de l'ordre après le jet d'un objet incendiaire, a précisé la préfecture de police. La précédente manifestation parisienne le 23 juin, avait réuni 19 000 à 20 000 personnes selon la préfecture de police, 60 000 selon les syndicats. Cent personnes avaient été interpellées notamment en amont du cortège, qui s'était déroulé sans incident majeur.

Les premiers manifestants contre la loi travail à Paris sont arrivés à destination place d'Italie.

Plusieurs dizaines de personnes se sont également rassemblées dans la ville de Dijon, en Bourgogne.

Une votation citoyenne au sujet de la loi travail a été menée par les syndicats.

Les syndicats Force ouvrière et CGT, qui ont notamment appelé au rassemblement ce mardi 28 mardi, ont estimé à 50 000 le nombre de manifestants à Paris.

A noter la présence du candidat à l'élection présidentielle Jean-Luc Mélenchon.

Le coordinateur du Parti de gauche et conseiller régional d'Ile-de-France, Eric Coquerel est également présent dans le cortège.

A Paris, les policiers ont chargé à plusieurs reprises le cortège parisien.

A Paris, boulevard de l'Hôpital, les esprits s'échauffent dans le cortége parisien entre manifestants et policiers.

Un conteneur de verre a été renversé, plusieurs militants en ont profité pour récupérer des«munitions».

A Nantes, les militants anti loi travail sont plusieurs centaines à s'être mobilisés ce mardi 28 juin.

En amont du cortège, 27 personnes ont été interpellées aux points de filtrage, selon la préfecture de police de Paris.

Les forces de l'ordre sont aussi brièvement intervenues pour disperser «des individus arrachant les protections placées sur les abribus», a-t-elle ajouté. De premières échauffourées ont ainsi éclaté lorsqu'une dizaine des personnes cagoulées ou masquées, habillées en noir, se sont attaquées à des panneaux en bois installés pour protéger les abribus. Les forces de l'ordre ont tiré des lacrymogènes et essuyé des tirs de pavés, avant un retour au calme.

La police est intervenue lors de la manifestation parisienne contre la loi travail enc oupant le cortège en deux ce mardi 28 juin après midi.

La brigade fluviale est aussi de sortie sur la Seine pour encadrer la manifestation à Paris.

La préfecture de police a indiqué au Figaro avoir procédé à 24 interpellations à Paris lors des opérations de filtrage en amont de la manifestation.

Devant la Bourse du travail à Paris, des manifestants se sont rassemblés pour protester contre «l'encagement» dont les militants sont victimes de la part des forces de l'ordre au cours des dernières manifestations.

Ils sont encerclés par les force de l'ordre qui refusent de les laisser rejoindre le cortège s'ils ne se font pas fouiller avant.

A Saint-Nazaire, ce sont près de 1 000 manifestants qui ont répondu à l'appel des syndicats.

A Toulouse, les opposants à la loi travail ont symboliquement brûlé le cercueil du 49.3 sur la place Saint-Etienne.

Après la manifestation de jeudi dernier, le dispositif policier est à nouveau hors norme ce mardi 28 juin.

Près de 2 500 policiers ont été mobilisés pour encadrer les manifestants.

Des fouilles sont organisées aux stations de métro sur le trajet de la manifestation.

Alors que le cortège parisien va s'élancer, le secrétaire général de Force ouvrière, Jean-Claude Mailly, est déjà présent sur les lieux.

Il est accompagné du secrétaire général du Parti communiste Pierre Laurent et de son homologue de la CGT, Philippe Martinez.

A Rennes, après avoir remis les 7 000 signatures d'une pétition anti-loi travail au préfet, les syndicalistes sont ressortis de leur entretien.

Ils ont maintenant appelé à la dispersion des manifestants qui restaient.

A Bordeaux aussi, des dispositifs anti-émeute ont été mis en place.

Paris : d'imposantes grilles de maintien de l’ordre ont été installées boulevard Richard Lenoir.

Rennes : les syndicats ont apporté les 7 000 signatures d'une pétition anti-loi travail au préfet, qui a accepté de la reccueillir.

A Rennes, où un millier de personnes ont défilé selon la préfecture, un drapeau tricolore a été brûlé en fin de cortège, après quoi un manifestant a été interpellé. 

A Paris, alors que le cortège n'a pas encore démarré, les policiers sont déjà sur le pied de guerre.

Les artères que vont employer les manifestants sont déjà bloquées.

A Rennes également, les militants contre la loi travail sont sur le pied de guerre.

A Lyon, plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées contre la loi travail, notamment des militants de la CGT.

A Rouen, la mobilisation a déjà démarré ce mardi 28 juin.

La mobilisation contre la loi travail se poursuit alors qu'elle dure maintenant depuis plus de trois mois. Le personnel de la Tour Eiffel a annoncé sur Twitter prendre part au mouvement ce mardi 28 juin.

La situation est explosive à Lille où des mobilisations ont été organisées dès ce mardi 28 juin au matin. Des militants CGT ont notamment mis le feu à des pneus. La police a procédé à huit interpellations.

Des résultats partiels de la votation citoyenne contre la loi travail, portant sur plus de 700 000 votants, ont été remis dans la matinée à l'Elysée. Près de 92% ont voté pour le retrait, 8% pour le maintien, selon l'intersyndicale CGT-FO-Solidaires-FSU-Unef-UNL-Fidl, qui espère infléchir la position de François Hollande avec cette consultation.

La semaine dernière, le président de la République a répété qu'il irait «jusqu'au bout»: «Parce que c'est essentiel de permettre aux entreprises de pouvoir embaucher davantage, permettre que nous ayons davantage de formation pour ceux qui sont les plus éloignés de l'emploi, davantage d'embauches avec des contrats à durée indéterminée, et davantage pour ce que nous pouvons faire en matière d'insertion».