«Il ne peut pas y avoir d’accord de traité transatlantique» car celui-ci «ne va pas dans le bon sens», a proclamé Manuel Valls devant un parterre de militants du Parti socialiste (PS) le 26 juin à Belleville-sur-Mer.
Le Premier ministre a ajouté :«Dorénavant, aucun accord de libre-échange ne doit être conclu s'il ne respecte pas les intérêts de l'Union. L'Europe doit être ferme. La France y veillera.»
L’accord «imposerait [...] une vision qui ferait le lit non seulement des populismes, mais tout simplement une vision qui serait mauvaise pour notre économie», a ensuite poursuivi Manuel Valls.
Négocié dans la plus grande confidentialité depuis mi-2013, le TAFTA (Traité transatlantique de libre-échange) consiste à supprimer les barrières commerciales entre Bruxelles et Washington afin de créer une vaste zone de libre-échange.
Mais il rencontre une forte opposition populaire en raison du manque de transparence qui entoure les négociations et de l’impact qu’il pourrait avoir sur les services publics, l’agriculture ou encore l’environnement, en abaissant les normes des pays européens au niveau de celles des Etats-Unis.
Nous devons rompre avec le dogme du toujours plus d’Europe
Au cours de son intervention, Manuel Valls a également réagi sur l’actualité du Brexit, déclarant : «Nous devons mettre fin à cette Europe triste […] Trop souvent elle est intrusive sur des détails et désespérément absente sur ce qui est essentiel. Nous devons rompre avec le dogme du toujours plus d’Europe. L’Europe doit agir non par principe mais lorsque cela est utile et pertinent.»