Alors qu'il était un peu plus de 23h le 24 juin, plusieurs hommes armés de barres de fer et de branches de bois se sont mis à se battre avec une violence inouïe, en plein millieu du camp où ils sont installés à Paris.
En majorité soudanais, érythréens et afghans, les migrants ont déclenché une véritable guerre de clans, sur fond d'agression sexuelle présumée d'une femme issue d'une autre communauté.
Selon des témoins, des groupes d'hommes se sont poursuivis dans les rues jusqu'à un restaurant de la halle Pajol, dans le XVIIIe arrondissement. Les clients en terrasse choqués, ont dû se réfugier à l'intérieur, avant que la police ne mette fin à la rixe à l'aide de gaz lacrymogènes.
Le camp de migrants situé à proximité accueille depuis plusieurs jours plus de 350 réfugiés. Il avait été évacué sans ménagements au début du mois de juin, mais faute de pouvoir s'installer sur le terre-plein du boulevard de la Chapelle et aux jardins d'Eole, désormais entourés de barrières et gardés par des vigiles, les migrants l'ont réinvesti.
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Malgré les évacuations régulières, les campements continuent de se multiplier dans la capitale. Les services de l’Etat et de la mairie qui suivent le dossier estiment à plus de cinquante le nombre d’arrivées quotidiennes de migrants dans Paris.
En avril dernier, de violents affrontements avaient déjà éclaté sous le métro, à proximité de la station Stalingrad. Les réfugiés s'étaient alors affrontés à coups de bâtons et de barres de fer.