France

Après le démontage de son compteur électrique par la CGT, Pierre Gattaz va porter plainte

Lors d’un entretien publié le 24 juin dans le quotidien Nice-Matin, Pierre Gattaz, président du Medef, évoque les récentes actions entreprises par la CGT contre lui. Il a décidé d’aller en justice.

Le conflit s’éternise entre Pierre Gattaz et la CGT. De passage à Nice pour rencontrer Yvon Grosso, responsable de l’Union pour l’entreprise des Alpes-Maritimes, le président du Medef a donné un entretien à Nice-Matin et Var-Matin publié dans leurs éditions respectives du 24 juin.

Dans les colonnes des deux quotidiens du Sud, il revient notamment sur le démontage du compteur électrique de sa villa varoise par des militants de la CGT. Le 2 juin, à l'aube, des techniciens de la CGT Mines - Energie avaient procédé, en pleine nuit, à la dépose «dans les règles de l'art» du compteur électrique de la villa qu'il possède à Boulouris, quartier de Saint-Raphaël, dans le Var.

Excédés par les déclarations du patron des patrons qui avait qualifié les méthodes de la CGT de «méthodes de voyous», les militants avaient souhaité répondre «symboliquement à ses agressions verbales». Par la suite, les militants avaient exposé à la foule le compteur lors du congrès de la CGT du Var.

«C’est de l’intimidation, du vandalisme. Si on laisse cela se faire, où est-ce qu’on s’arrêtera?», s’est interrogé le président du Medef. Selon les informations de Nice-Matin, Pierre Gattaz s’apprête à déposer plainte. 

Gattaz en cible préférentielle 

Devenu l'une des cibles préférées des opposants à la loi Travail, ce n’est pas la première fois que le patron des patrons doit faire face à des actions de militants.

Après l’occupation de son entreprise iséroise, au début du mois de juin, il a partagé une autre anecdote avec les journalistes : «J’étais mercredi [22 juin] à Montpellier, la CGT a coupé l’électricité dans le quartier où j’étais. Moralité, des gens sont restés bloqués dans des ascenseurs en panne. Est-ce que c’est citoyen ? Je n’attends qu’une chose, qu’on discute, mais de façon responsable.» Le climat social demeure tendu.