L’image, diffusée sur les antennes de la chaîne sportive beIN Sport a beaucoup circulé sur les réseaux sociaux, où les internautes ont fait des commentaires ironiques tels que «Trop mignons ces supporters ukrainiens» ou encore «Vivement le 21 juin à Marseille [date du prochain match de l’Ukraine contre la Pologne]».
Parmi un groupe de supporters ukrainiens au corps couvert d’encre, au moins deux d’entre eux arboraient des svatsikas, symbole rendu tristement célèbre par le parti national-socialiste allemand d’Adolf Hitler.
Si l’UEFA n’a pas encore communiqué officiellement sur l’affaire, son règlement pour les stades de l’Euro est très clair : «Tout matériel injurieux, raciste, xénophobe, sexiste, religieux, politique ou illicite» est interdit.
«Les tatouages tels que portent ces Ukrainiens, parfois sanctionnés dans les stades de football pour motif d’"exhibition de signes nazis", contreviennent à ce règlement», explique ainsi le quotidien sportif français L’Equipe.
L’Ukraine pourrait être punie d’une sanction financière
Ancien coordinateur du projet de l’UEFA «Respect et Diversité» lors de l’Euro 2012 et membre de l’association antiraciste Never Again, Rafal Pankowski renchérit : «Bien sûr que des symboles extrémistes comme la svastika sont officiellement interdits dans les Championnats d’Europe […]. Ces supporters ukrainiens auraient dû être repérés par les stadiers ou des officiels de l’UEFA, et expulsés du stade. La police aurait pu aussi les interpeller. Si l’UEFA réagit, l’Ukraine pourrait même être punie d’une sanction financière».
Une poignée de spotters, des policiers assurés d’aider leurs collègues français à repérer des supporters pouvant potentiellement créer des troubles, ont été envoyés par l’Ukraine dès le début de l’Euro de football.
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