Nicolas Dhuicq a alerté le ministre français de l'Intérieur Bernard Cazeneuve concernant la «dangerosité» de l'arrivée d'un islamiste dans sa ville, mis à l'écart de Toulouse pendant la durée de l'Euro et du Tour de France. Le député-maire souligne aussi le fait «de ne pas avoir été prévenu de cette décision et d’avoir été mis devant le fait accompli alors que ce transfert dans sa commune présente des dangers incommensurables».
Car la ville ne disposerait pas d'un «arsenal de sécurité assez développé pour assurer la surveillance de cet individu considéré comme un type "solide" par les policiers […] et d’autre part maintenir la sécurité sur le territoire». Des sites sensibles se trouvent effectivement à proximité. «Le dépôt de munitions de Brienne-le-Château, qui est à trois kilomètres du centre-ville, détient 60% à 70% des munitions de l’armée de terre. La [prison] Centrale de Clairvaux [...] est à 25 kilomètres et comporte un nombre non négligeable de détenus travaillés par l’islam radical. Je pourrais tout autant rajouter les centres de stockage de l’ANDRA à dix kilomètres», a expliqué le député-maire sur Facebook.
Farouk Ben Abbes est un belgo-tunisien dont le nom est cité dans les attentats terroristes du Caire en 2009 et du Bataclan en 2015. S'il n'a jamais été condamné pour ces faits, ses relations avec des islamistes radicaux ont justifié son maintien en assignation à résidence depuis l'instauration de l'état d'urgence. Il a néanmoins été condamné à trois mois de prison ferme en mars dernier pour violation de son assignation.
A peine sorti de prison, le voilà donc installé dans un hôtel de la ville de Nicolas Dhuicq.