Le premier coup d’envoi n’a même pas été sifflé que cet Euro 2016 doit déjà composer avec la violence de certains fans. Dans la nuit de jeudi à vendredi, pendant que David Guetta faisait danser sous la Tour Eiffel, quelques 250 supporters anglais ont provoqué leur petit chaos à Marseille.
Bien éméchés, ils ont lancé des projectiles sur les forces de l’ordre à la sortie d’un pub du Vieux Port. L’un d’eux, âgé de 24 ans, a été interpellé et placé en garde à vie pour «violence volontaire en réunion».
Guerre de Cent Ans en plein Marseille
Les fans britanniques n’ont pas eu maille à partir qu’avec les forces de l’ordre. Des affrontements ont éclaté avec un groupe de jeunes Marseillais qui ont fait sept blessés légers - trois supporters, deux policiers municipaux et deux membres de la police nationale. L'un des fans anglais a été envoyé au service des urgences de l’hôpital avant d’en ressortir dans la foulée.
Dans le cadre de cette rixe, un Français âgé de 30 ans a été interpellé sur la Canebière vers 1h40. On lui reproche des faits de «violences avec arme par destination». Le belligérant aurait même emporté un trophée : un maillot de l’équipe d’Angleterre.
Ces premiers affrontements de l’Euro 2016 ont mobilisé plusieurs policiers qui ont fait usage de quatre grenades lacrymogènes et d'une grenade dispersante pour séparer pour les supporteurs.
Vers 2h30, les Anglais n’étaient plus qu’une cinquantaine et la situation est progressivement revenu au calme.
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Cet événement n’augure rien de bon quant au match qui se tiendra samedi soir au stade Vélodrome. L’Angleterre affrontera la Russie, deux pays connus défavorablement pour le comportement de certains de leurs soutiens. Les autorités ont concocté une liste des matches les plus à risque du premier tour. Sans surprise, cette affiche fait partie des cinq rencontres les plus chaudes. Avec un niveau de risque noté 3 sur 4.
Un dispositif policier renforcé, avec l'arrivée de forces mobiles, est prévu. De nombreux autres supporteurs russes et anglais sont attendus dans la cité phocéenne.
Le préfet de police Laurent Nunez se dit prêt : "Nous travaillons en lien très étroit avec les Russes et les Anglais pour éviter tout débordement." Il faudra au moins cela.