Le Premier ministre, Manuel Valls, était censé prendre la parole aux Salons de l'Aveyron, dans le XIIe arrondissement de Paris en compagnie du Premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, de la ministre du Travail, Myriam El Khomri et du porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll. Quelque cinq cents personnes, des militants PS d'Ile-de-France, y étaient attendues.
Cependant, dans un contexte social très houleux qui perdure depuis le mois de mars, entre deux et trois cents manifestants hostiles au projet de loi se sont rassemblés à la sortie du métro cour Saint Emilion, non loin de là, a constaté notre correspondant présent sur place ainsi que l'AFP également sur les lieux.
Le Nouveau parti anticapitaliste (NPA) avait notamment appelé à se joindre à cette manifestation de protestation.
Dans une ambiance tendue et des échauffourées sporadiques, un groupe de 50 à 100 personnes a tenté de forcer le cordon de CRS qui filtraient le passage.
Les manifestants ont notamment jeté des projectiles sur la police qui a répliqué par du gaz lacrymogène.
De nombreux slogans désormais connus de la majorité des manifestants qui protestent contre la loi Travail ont pu être entendus.
«Tout le monde déteste le PS» et «à bas le parti socialo, "P" comme "pourri", "S" comme "salauds"» ont ainsi fusé au milieu des bannières à l'effigie de la CGT et du Front de gauche.
Quelques banderoles proclamaient : «François, si ton bras gauche te gêne coupe-le» ou encore «le progrès social selon le PS = progrès libéral plus régression sociale».
Une autre affichait «1936, Front populaire, 2016, affront populaire», tandis que d'autres manifestants lançaient des slogans «antifascistes» ou anti-capitalistes.
Les manifestants se sont toutefois éloignés sans incident peu avant 20H00.