Cet afflux suit l’annonce d’Anne Hidalgo, la maire socialiste de Paris, que la ville de Paris construira le tout premier camp international de réfugiés au cours de l’été. Ainsi, des migrants des quatre coins de l’Europe, dont ceux vivant jusqu’alors dans la jungle de Calais, ont afflué, samedi 4 juin, dans la capitale française.
Mais avant d’être transférés dans le camp de réfugiés prévu pour les accueillir, les migrants occupent à l’heure actuelle un parc public, Les Jardins d’Eole, dans le 18e arrondissement, qui s’est rapidement transformé en bidonville, où plus de 2 500 migrants, dont l’espoir est de rejoindre l’Angleterre, vivent au milieu de tentes de fortune et d’ordures.
Néanmoins, plusieurs bénévoles se sont déplacés dans ce qui était le parc des Jardins d’Eole pour fournir trois repas gratuits aux migrants tout au long de la journée, alors que des passeurs proposent des transferts vers Londres pour environ 2500 euros, rapporte le journal britannique Daily Mail.
Interrogé par le correspondant du média britannique, un réfugié de 26 ans, venu du Soudan, a expliqué : «Nous allons rester ici avant de terminer notre voyage en Angleterre. Il y a tout ce dont on a besoin ici, un abri et de la nourriture». Il a ajouté que même s’il y avait des «problèmes pour le moment [dans le camp], la situation s’améliorera quand plus d’argent sera investi dans les logements.»
Les autorités françaises ne sont cependant pas toutes favorables à l'existence de ce futur camp. La ministre du Logement, Emmanuelle Cosse, a en effet critiqué l’initiative de la maire de Paris, soulignant que «les camps ne sont pas la solution», rapporte le Daily Mail.
Dans la nuit du 4 au 5 juin, de violents affrontements entre des gangs de migrants rivaux auraient été signalés.